Le concours de langue fête ses quarante ans cette année
Retrouvez comme chaque mois, notre chronique monégasque des traditions de la Principauté. Plongée dans un concours de langue et traditions, instauré en 1976 par le prince Rainier III.
Cette année, le concours de langue monégasque fêtera le quarantième anniversaire de sa création et la remise des prix se fera, comme chaque année, au mois de juin, si la situation sanitaire le permet, aura ainsi une saveur particulière. Depuis 1976 la langue monégasque est enseignée dans les écoles selon la volonté du Prince Rainier III Grâce à sa ténacité légendaire, le chanoine Georges Franzi organisa aussitôt les cours, étant lui-même le premier professeur de monégasque nommé dans les écoles et souhaita bien vite récompenser de façon très officielle et solennelle les meilleurs élèves.
Un écrit, puis un oral
Quatre années plus tard, en 1981, le chanoine trouva un précieux soutien à la mairie. Le maire, Jean-Louis Medecin, et son adjoint chargé de la culture, Jacqueline Bianchi, ont travaillé sans relâche, en collaboration avec la direction de l’éducation nationale et le comité national des traditions monégasques, pour créer un « concours de langue et de traditions monégasques ». À cette époque, le concours comportait une épreuve écrite en langue monégasque et une question portant sur les traditions. Le chanoine voulait mettre 20 à tous les enfants mais on lui a fait comprendre que tous ne pouvaient être premiers. Après les épreuves écrites, les meilleurs élèves sont sélectionnés pour passer une épreuve orale devant un jury composé des élus de la mairie et des membres du comité national des traditions monégasques.
L’Histoire de Monaco
Enfin avait lieu la remise des prix dans la cour d’honneur de la mairie de Monaco autour de la fête de la SaintJean.
Au début les prix ont été remis grâce à la générosité de la fondation Latil et de la mairie. Mais depuis, de nombreux mécènes participent à la dotation de ce concours permettant ainsi, grâce à leurs dons, de récompenser les enfants de plus en plus nombreux. Année après année le concours a évolué. À l’épreuve sur les traditions s’est ajoutée une épreuve d’histoire de Monaco, et les municipalités successives d’AnneMarie Campora et de Georges Marsan ont, elles aussi, beaucoup oeuvré pour le conserver en lui donnant toujours plus d’importance et de renommée. La présence du prince souverain et de la famille princière confère à la distribution des prix du concours qui met à l’honneur le parler et les traditions, un aspect très solennel mais aussi très familial « entre nous ». Et comme le demandait Henri Doria, alors président du jury, « gardons toujours en mémoire et dans notre coeur ceux et celles qui ont travaillé à créer et à développer ce concours ».
Dès 1972 le Comité des Traditions avait organisé des cours de langue monégasque pour adultes. Le R.P. Louis Frolla en était chargé. Depuis Le Comité des Traditions avec le concours de la Direction de l’Éducation Nationale et des professeurs de langue monégasque organisent toujours des cours de langue et de conversation destinés aux adultes.