Le cercle de sociabilité devenu mairie
Il suffit de rentrer dans la salle du conseil – avec ses belles tapisseries, ses lustres et ses peintures – pour comprendre que le bâtiment n’a pas toujours abrité l’Hôtel de Ville. De fait, il s’agissait autrefois du Cercle philharmonique de Menton, créé en 1858 à l’initiative du baron Nicolas Honoré Ardoïno et de deux de ses amis (dont le baron de Partouneaux).
En 1861, l’architecte départemental Victor Sabatier s’attelle à la construction du lieu culturel – destiné à l’élite locale – au coeur de la ville nouvelle.
Acquisition par la Ville en
Le guide Joanne de 1890 (un guide touristique de l’époque, avant les Routard et autres Petit futé) explique que le Cercle philharmonique de Menton comprend « une salle de concerts et de bal, un petit théâtre, des salons de lecture. L’admission des membres temporaires a lieu à la demande de deux membres titulaires ; leurs noms sont affichés dans le cercle pendant 24 heures ; après ce délai, la commission administrative décide s’il y a lieu d’admettre les candidats ou s’il est nécessaire d’en référer à l’assemblée générale. »
À la mort de Nicolas Ardoïno, en 1874, sa veuve et sa fille proposent à la Ville d’acquérir l’édifice. C’est chose faite en 1898. Jusqu’alors situé sur l’actuelle place Clemenceau, l’Hôtel de Ville y est transféré. Pour répondre aux attentes – en plus de la mairie, l’espace doit accueillir le greffe, le bureau du Juge de Paix, le tribunal de commerce et un musée – le bâtiment est agrandi à l’est, tout en respectant le style architectural originel. L’Hôtel de ville et sa papardelle de services sont inaugurés en 1902. De nouveaux travaux sont effectués dans les années 1920-1930. Avant que Jean Cocteau ne décore la salle des mariages, entre 1957 et 1958, en lieu et place du local de la justice de paix.
Peace and love…