Pour la LPO, « plus sensibles quand ils protègent leurs jeunes »
Alors, méchants les goélands ? Nous avons posé la question à Benjamin Salvarelli, membres de la Ligue pour la protection des oiseaux. Sa réponse : «Laméchanceté est une notion humaine. En fait, les goélands sont territoriaux et opportunistes. » Territoriaux ? « Lorsqu’ils s’installent quelque part, a fortiori en période de reproduction, comme c’est le cas actuellement, ils protègent leur territoire. S’ils nichent sur un immeuble par exemple, cela peut créer des soucis de cohabitation avec les habitants. Mais chaque espèce a un espace vital à défendre. Une mésange aussi... » Oui, sauf que le bec d’une mésange est moins ravageur que celui d’un goéland. Le protecteur de la gent ailée insiste :
« Ce ne sont pas des oiseaux agressifs. Ils sont plus sensibles quand ils protègent leurs jeunes. »
Où sont les nids ? « Plutôt sur le bâti, comme le toit d’un immeuble. Les goélands exploitent les bâtiments assez hauts pour se protéger des prédateurs comme les renards. » Opportunistes ? Oui, à cause de la nourriture. Toujours la bouffe ! En plus, le goéland est omnivore, donc il fait feu de tout bois.
Il y a d’abord un problème de gestion des déchets : « Certaines ordures laissées à l’air libre attirent les oiseaux, qui voient là, une facilité pour trouver à manger. L’opportunisme c’est d’aller au plus simple... Plus simple que d’aller pêcher en mer. »
Quid ensuite, du massacre des pigeons ? C’est comme ça : « Eperviers et faucons les mangent eux aussi, car les pigeons constituent une prédation naturelle. »
En outre, là encore, un pigeon, c’est fastoche à becqueter ! Plus fastoche qu’un poisson à traquer dans l’eau.
Et puis, vu le nombre des bisets, en ville, les goélands n’ont qu’à se servir dans le tas.