Services à la personne : « On ne manque pas de clients mais de recrutements »
Si la crise a freiné les entrées en Ehpad, elle a dopé l’activité des entreprises spécialisées dans le service à la personne, comme l’Apef, forte de 103 agences en France, dont 9 dans les Alpes-Maritimes.
« C’était déjà le cas avant la crise sanitaire. Depuis 2017, date à laquelle j’ai pris la direction de l’Apef, nous avons une croissance autour de 11 %. Et jusqu’à 14 % pour les premiers mois de 2021, rapporte Sébastien Cogez. Aujourd’hui si on veut faire mieux, ce n’est pas par manque de client – on a une demande accrue – mais de recrutements, car les métiers du service à la personne ne sont pas reconnus. Nous avons aussi beaucoup de demandes d’ouverture de franchise. En 2019 nous avons ouvert 6 agences, 15 en 2020 et nous serons à 25 en 2021. »
euros par mois en Ehpad
Aides ménagères, assistants de vie, jardiniers, bricoleurs, mais aussi gardes d’enfants sont les profils les plus recherchés. À ce jour, plus de 60 postes (jobs d’été et CDI) sont à pourvoir en région Sud.
« Les progrès de la médecine font qu’une personne âgée va pouvoir vivre plus longtemps chez elle, si elle est bien accompagnée. Parfois, on n’a pas le choix et l’Ehpad est un vrai service à la personne. La dimension financière joue aussi, même si 70 % de la population est mal informée sur les aides », avance Sébastien Cogez.
Selon le rapport Libault sur la concertation Grand âge et autonomie, remis au ministre de la Santé en 2019, le reste à charge après aides et crédit d’impôts pour une personne âgée en perte d’autonomie vivant à son domicile est de 60 euros par mois quand elle est de 1 850 euros pour une personne vivant en Ehpad.