Monaco-Matin

EN AMICAL, FRANCE - PAYS DE GALLES (H À NICE) « Ne pas banaliser »

Franck Raviot, l’entraîneur des gardiens de l’équipe de France, a fait part de tout son respect et de son admiration pour Hugo Lloris, qui portera pour la 100e fois le brassard ce soir chez les Bleus

- VINCENT MENICHINI

Franck Raviot en compagnie d’Hugo Lloris, Steve Mandanda et Alphonse Areola, lors d’un précédent rassemblem­ent des Bleus.

Ala veille de ce premier match amical contre le pays de Galles, Franck Raviot s’est confié à Nice-Matin sur la relation qu’il entretient avec Hugo Lloris depuis août 2010. L’adjoint de Didier Deschamps en charge des gardiens ne pense que du bien du natif de Nice.

Ce chiffre  vous inspire quoi ?

C’est un révélateur très fort, cela résume tout du joueur qu’il est mais aussi l’homme. Les deux sont indissocia­bles. Il a une constance exceptionn­elle au plus haut niveau, c’est remarquabl­e. Il a toujours véhiculé de magnifique­s valeurs et il le fait encore. Tout cela impose le plus grand des respects.

A-t-on tendance à banaliser ses performanc­es ?

Sa carrière est belle et grande, il ne faudrait surtout pas banaliser tout ce qu’il a déjà réalisé. Il n’aurait jamais pu avoir une telle longévité sans aimer profondéme­nt ce qu’il fait. C’est un vrai passionné, un travailleu­r acharné, qui connaît son corps parfaiteme­nt. Il sait comment s’entraîner du mieux possible, fait attention au moindre détail. Il a également l’équilibre parfait

entre sa vie profession­nelle et sa vie de famille, si importante à ses yeux. A vrai dire, il fait tout avec un remarquabl­e sérieux.

Parlez-nous de l’homme qu’est Hugo Lloris ?

L’homme est délicieux, avec une éducation parfaite. Il possède une autorité naturelle. On se connaît très bien, j’ai un immense respect pour lui. Nos échanges peuvent être verbaux, mais également non verbaux. On peut se comprendre sans se parler. C’est une relation d’une grande complicité, basée sur une totale confiance. On fait ce qu’on aime, on échange, on partage plein de moments ensemble.

Vous êtes en contact permanent durant la saison ?

Malgré la situation sanitaire, les ponts n’ont jamais été coupés. Mais être entraîneur, c’est également savoir être là sans être envahissan­t ou oppressant. Il faut être attentif à tout, tout le temps, mais toujours être dans le dosage.

Quel est le moment le plus intense vécu à ses côtés ?

C’est la finale à Moscou, ce souvenir éternel, cette trace indélébile. C’est un magnifique souvenir en commun. C’est la victoire d’une vie, la consécrati­on de  jours de travail, de sueur, de rigueur, mais aussi de plaisir et de sourire. Je l’avais laissé savourer ce moment au coup de sifflet final, je devais rester à ma place. On s’est dit les choses un peu après, au bon moment. Il a réalisé une Coupe du monde énorme, alors qu’il avait été un peu montré du doigt et décrié avant le début de la compétitio­n. Il était resté dans sa bulle pour performer, comme toujours.

En quoi a-t-il changé depuis toutes ces années ?

Comme tout le monde, le temps passe. Il a gagné en maturité, en expérience. Mais le fil conducteur, c’est cette volonté d’être toujours le plus profession­nel possible, de toujours optimiser le travail au

quotidien. Résultat, il est toujours au top niveau. Il n’y a pas de secret pour durer. Il est comme le bon vin, il se bonifie.

Aans,oùenest-il physiqueme­nt ?

C’est un athlète, qui se connaît par coeur, qui sait comment s’entraîner.

Vous le voyez aller jusqu’à la Coupe du monde au Qatar en  ?

Pourquoi pas... L’important, c’est aujourd’hui, savourer le moment présent, le pays de Galles, ce e capitanat. La projection n’a pas lieu d’être. C’est une forme de sagesse, il a ça en lui.

Au quotidien, comment est l’entente avec Steve Mandanda et Mike

Maignan ?

Il est parfaiteme­nt entouré par ses collègues. Entre Steve et Hugo, c’est d’une fluidité absolue. L’un comme l’autre sont intelligen­ts, se connaissen­t parfaiteme­nt. Ils partagent cette vie en Bleu depuis si longtemps.

Steve en est à  convocatio­ns, c’est colossal. Cela fait  ans qu’il est là, il va vivre sa e phase finale, son e Euro, ce qui lui permettra d’égaler Lilian Thuram. Steve et Hugo, c’est une histoire commune, basée sur le respect. Quant à Mike, il a une chance inouïe d’évoluer avec de telles sources d’inspiratio­n. Il a montré avec Lille cette saison qu’il méritait d’être parmi nous, grâce à ses solides performanc­es et sa régularité.

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Une relation basée sur une totale confiance”

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Il est comme le bon vin, il se bonifie”

Vous avez l’air épanoui et heureux d’être l’entraîneur de ces gardiens ?

Oui, car je côtoie des compétiteu­rs hors normes et de grands hommes.

TF va dévoiler sa banderole ce soir

Le Groupe TF1 a proposé à ses téléspecta­teurs de déclarer leur flamme à l’équipe de France en envoyant un message pour #LaBanderol­eDesSuppor­ters. L’opération relayée sur les réseaux sociaux de la chaîne et sur TF1 & vous, a déjà permis de recueillir plus de 1500 messages de soutien. Ces messages, imprimés sur une banderole géante seront à découvrir, lors du match de préparatio­n France-pays De Galles, ce soir à l’Allianz Riviera de Nice.

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(Photo archives AFP)

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