Monaco-Matin

Christian Estrosi : « Une liste qui additionne »

Premier meeting de campagne pour Christian Estrosi au jardin Albert-Ier à Nice pour les deux scrutins des 20 et 27 juin : les départemen­tales et les régionales.

- STÉPHANIE GASIGLIA

Pas de doute. Il le dit et on le croit : «Çalui avait manqué. » Manqué, les longs discours au micro d’un meeting politique. Manqué, les gens. En vrai.

Plus d’un an et demi après cette campagne des municipale­s où il avait décidé de tout arrêter, situation sanitaire oblige, Christian Estrosi a repris, hier soir, le chemin électoral. « Lorsque l’on s’engage, qu’on aime les autres, faire de la politique n’aurait aucun sens si on ne se voyait pas, si on ne s’embrassait pas, si on ne se serrait pas la main. Cette énergie communican­te, je la retrouve ici pour la première fois », s’est-il réjoui, face à des centaines de personnes venues au jardin Albert-Ier à Nice, assister à sa réunion publique. Alors, bien sûr, hier soir, pas de serrement de mains, pas de bises claquées à tout va, mais un début de retour à une vie (politique) normale.

Départemen­tales : des amis mais pas partout

L’occasion de faire d’une pierre, deux coups, pour deux élections : les régionales et les départemen­tales, qui se tiendront les mêmes jours, les 20 et le 27 juin. C’est Anthony Borré, le premier adjoint au maire, qui a ouvert le bal en présentant les binômes « formidable­s » qui vont se lancer à l’assaut des cantons. De Nice-2 à Nice-9 : «des amis », des « piliers de la majorité municipale » , des « élus engagés » . Et pas un mot sur le canton Nice-1, purement rayé de la carte. Auguste Vérola-Valérie Sergi, duo trop ciottiste, assurément. « Si vous êtes venus pour entendre les mots qui blessent, qui choquent, ce n’est pas la bonne réunion publique », avait prévenu Anthony Borré. Il a tenu parole...

« Certaines digues ne peuvent être franchies »

C’est ensuite Pierre-Paul Léonelli, président du groupe Union pour la Région au conseil régional et adjoint au maire de Nice, qui a présenté, avec Caroline Migliore(1), les 28 partants derrière Christian Estrosi pour le scrutin régional. Une liste qui embrasse tous les territoire­s du départemen­t.

« Loin des clivages partisans. Une liste qui rassemble. Qui additionne. Tout, sauf une liste politicien­ne, une alliance des territoire­s », a martelé Christian Estrosi. Avec de gros enjeux. Économique­s.

« Que pourrions nous faire, nous les maires sans le soutien de la Région ? », a-t-il lancé indiquant que « 12 % des investisse­ments réalisés sur la métropole n’auraient pu l’être sans le conseil régional ». Message à ceux qui entretienn­ent le « flou », qui pensent que « certaines digues peuvent être franchies ». Lui ne le pense pas. « À ceux qui croient que l’arrivée de l’extrême droite ne changera rien, je dis que nous serions mis au ban de l’Union européenne. L’UE qui a multiplié par 20 les crédits apportés à notre territoire sous mon mandat et celui de Renaud Muselier. On perdra tout cela : les emplois, la compétitiv­ité », bombarde Christian Estrosi. Qui se gausse : « Thierry Mariani a dit qu’il donnerait 1 euro à chaque maire qui investirai­t 1 euro dans sa police municipale. On a calculé ça fait un milliard d’euros ! Le Rassemblem­ent national est irréaliste. » Et de conclure, après avoir évoqué Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen : «Jeveux autre chose pour l’avenir de mon pays. » Et de «la région ».

1. Conseillèr­e départemen­tale sortante, qui ne se représente pas, engagée sur la liste des régionales.

 ?? (Photo Cyril Dodergny) ?? Christian Estrosi a tenu, hier soir, un premier meeting de campagne au jardin Albert-Ier à Nice.
(Photo Cyril Dodergny) Christian Estrosi a tenu, hier soir, un premier meeting de campagne au jardin Albert-Ier à Nice.

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