Monaco-Matin

Depuis des mois, le passage à la frontière semait la confusion

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Il y avait ceux qui passaient avec un test PCR, ceux qui passaient sans aucun document, et ceux qui ne passaient pas du tout… Sur les réseaux sociaux, autant d’anecdotes et d’astuces que de contre-exemples. Depuis des mois, la question n’a eu de cesse de revenir chez les frontalier­s qui ont leurs habitudes de l’autre côté du passage Saint-Louis : peut-on franchir la frontière pour aller faire des courses ou se promener en Italie ? S’il n’y avait pas une réponse universell­e à cette interrogat­ion, c’est parce qu’il y avait ce qu’édictaient les décrets, et puis la réalité…

Un test négatif exigé…

Jusqu’à aujourd’hui, présenter un test PCR ou antigéniqu­e négatif de moins de 48 heures restait imposé pour se rendre sur le sol italien depuis la France, et cela malgré l’allègement des mesures sanitaires dans les deux pays. Être vacciné n’exemptait pas de faire un test, et seules quelques cas comme celui des travailleu­rs frontalier­s ou d’un transit faisaient figure d’exceptions.

... mais des contrôles aléatoires

Cependant, sur place, la réalité était tout autre. La plupart des personnes qui ont tenté de se rendre chez nos voisins transalpin­s s’en sont vite rendu compte : les contrôles étaient plutôt aléatoires. L’autoroute et le train, réputés pour leurs vérificati­ons moindres, sont vite devenus les moyens privilégié­s de certains futés. À l’inverse, le poste-frontière Saint-Louis, à Garavan, assurait aux malheureux un demi-tour catégoriqu­e, selon plusieurs riverains. Dans des groupes Facebook dédiés rassemblan­t des milliers d’Azuréens, conseils d’horaires et expérience­s personnell­es étaient partagés chaque jour.

Dans le même temps, les Italiens résidant dans un périmètre de moins de 30 kilomètres se voyaient libres de circuler en France sans devoir montrer patte blanche. Une différence de traitement perçue comme injuste et dénoncée par plusieurs Mentonnais. Sur les réseaux sociaux, certains à l’instar de Nathalie, une habitante de la cité du citron, exprimaien­t il y a quelques jours encore leur frustratio­n de se voir refuser leur entrée tantôt en Italie, tantôt à Monaco, « où l’on ne peut ni boire ni manger ». « Pendant ce temps, en France, on y rentre comme dans un moulin. Cherchez l’erreur ! », s’exaspérait la jeune femme. Voilà qui devrait maintenant apaiser les esprits.

‘‘ On se fait refouler en Italie et à Monaco”

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