Monaco-Matin

Macron contre la vaccinatio­n obligatoir­e « à ce stade »

« Les gens, quand on leur laisse la liberté, on les convainc » : le Président a affirmé hier, lors de son déplacemen­t dans le Lot, que l’adhésion au vaccin montait en France.

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Emmanuel Macron ne souhaite pas rendre obligatoir­e la vaccinatio­n contre la Covid-19 «à ce stade », a expliqué hier le président, en estimant que « l’adhésion monte » toute seule.

« Est-ce qu’il faut la rendre obligatoir­e ? À ce stade je ne crois pas » ,at-il dit au cours d’une discussion avec une trentaine de retraités à Martel, au deuxième jour de son déplacemen­t dans le Lot.

« Pour les Françaises et les Français, quand quelque chose est obligatoir­e, ça déploie des anticorps. Les gens, quand on leur laisse la liberté, on les convainc. Si on leur dit c’est obligatoir­e, ils vont dire ouh la, qu’est-ce qu’il nous fait ? Donc je crois que l’adhésion monte », a estimé le chef de l’État.

« C’est rare, donc tout le monde veut y aller »

À propos de cette « psychologi­e collective », il a estimé qu’ «ilyaeuun peu ce qu’on appelle un effet Parmentier », du nom de l’apothicair­e Antoine Parmentier qui, au XVIIIe siècle, parvint à popularise­r la pomme de terre, légume nouveau qui faisait peur, en faisant croire à sa rareté. « C’est rare, donc tout le monde veut y aller », a résumé Emmanuel Macron à propos des vaccins. De plus, « les gens voient les faits » - la mortalité a chuté dans les Ephad après le déploiemen­t de la vaccinatio­n - «et ont envie de retrouver une vie normale. Donc je crois pouvoir dire que c’est mieux de laisser les choses comme ça », a-t-il jugé.

Il a toutefois noté qu’« à un moment donné, si la science nous dit : il faut atteindre 80-90 % de taux de vaccinatio­n de la population pour avoir l’immunité collective, on a un problème dans le pays car on arrive plus à convaincre, alors on peut peut-être se poser question » de rendre la vaccinatio­n obligatoir­e. Mais «je n’en suis pas là » , a-t-il conclu. Alors que la vaccinatio­n est désormais ouverte aux plus de 18 ans, Emmanuel Macron avait annoncé mercredi qu’elle le sera aux adolescent­s de 12 à 18 ans à compter du 15 juin, toujours sur une base volontaire.

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(Photo AFP) « Je crois pouvoir dire que c’est mieux de laisser les choses comme ça », a affirmé Emmanuel Macron.

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