A.-M. : quel impact a eu la réouverture des terrasses ?
Deux semaines après le retour des apéros en terrasse, des séances de cinéma ou des après-midis shopping, comment se portent les indicateurs de l’épidémie de Covid-19 dans notre département ?
C’était il y a deux semaines. Le 19 mai, exactement. Le retour des apéros en terrasse, des paires d’yeux dans les cinés et les musées, des files d’attente devant les boutiques. Un retour à la vie après des mois de cloche. Deux semaines après, comment se portent les indicateurs de l’épidémie dans les Alpes-Maritimes ? Le déconfinement a-t-il un impact sur les données sanitaires ? On a vérifié.
Depuis le 19 mai, le nombre de malades décelés dans le département a continué de refluer. Pour trouver trace d’un taux d’incidence (nombre de cas détectés sur 7 jours et ramené à 100 000 habitants) plus bas qu’actuellement, il faut remonter à août dernier. Sur la période du 22 au 28 mai (les données les plus récentes), il équivaut à une quarantaine de nouveaux cas quotidiens dans un département qui dépasse le million d’habitants.
En France, seule la Corse fait mieux
Puisque le taux d’incidence dépend beaucoup du nombre de tests effectués (plus on cherche, plus on trouve), on le pondère souvent avec taux de positivité (pourcentage de tests qui se révèlent positifs, quel que soit le volume de dépistages).
Lui aussi a poursuivi sa baisse depuis le 19 mai, pour revenir à son niveau de juillet 2020. Il est même, la semaine dernière, repassé en dessous de 1 % (le seuil d’alerte est à 10). Dans le pays, seuls les deux départements corses font mieux.
Comme les deux précédents indicateurs, le nombre d’admissions à l’hôpital est revenu à son niveau de l’été 2020. Si la baisse s’est ralentie depuis le 19 mai, elle se poursuit néanmoins.
Au plus fort de la crise, mi-février, il dépassait 750. Le nombre de patients hospitalisés simultanément pour cause de Covid-19 dans le département a été divisé par trois depuis. S’il demeure élevé (au même niveau que les jours qui ont précédé le deuxième confinement, fin octobre), le déconfinement n’a pas entamé sa baisse.