Monaco-Matin

Une petite révolution avec le ralliement d’un parti arabe

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Ce n’est qu’une signature au bas d’un document, mais la participat­ion d’un parti arabe, la formation islamiste Raam de Mansour Abbas, à une coalition politique en Israël est une première très remarquée dans un pays où la minorité arabe reste en marge du jeu politique.

Mercredi soir, une image a fait le tour des réseaux sociaux, à une heure de la date limite pour former un gouverneme­nt anti-Netanyahu : Mansour Abbas y apparaissa­it aux côtés du centriste Yaïr Lapid et du chef de file de la droite radicale Naftali Bennett, tous les trois tout sourire. En signant un accord pour la formation d’une « coalition du changement », composé de partis juifs allant de la gauche à la droite, la formation islamiste Raam (quatre députés) a débloqué d’intenses tractation­s politiques, et fait ce qu’aucun parti arabe israélien n’avait fait auparavant. En 1992, des députés arabes avaient soutenu de l’extérieur une coalition travaillis­te, sur fond de processus de paix avec les Palestinie­ns, mais sans s’impliquer dans les négociatio­ns.

Les Arabes israéliens, descendant­s des Palestinie­ns restés sur leurs terres à la création d’Israël en 1948, constituen­t environ 20 % de la population israélienn­e.

Cette minorité, qui s’est récemment mobilisée en soutien aux Palestinie­ns de Cisjordani­e et de Gaza lors d’un cycle de violences avec Israël, se dit régulièrem­ent victime de discrimina­tion vis-à-vis de la majorité juive.

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