Thomas, quel panache !

Ex-poursuiteur devenu vainqueur du Tour, le Gallois Geraint Thomas a réussi le coup du kilomètre dans la 5e étape du Critérium du Dauphiné, hier, à Saint-Vallier, pour devancer les sprinteurs.

Au bénéfice d’une épingle à cheveux négociée en tête, aussitôt après la flamme du dernier kilomètre, le Britannique a creusé l’écart sur la tête du peloton. D’autant plus nettement que ses coéquipiers, le Polonais Michal Kwiatkowski, véritable maître à courir, et l’Australien Richie Porte, ont laissé le ‘‘trou’’.

Deux fois champion olympique de poursuite par équipes en 2008 (Pékin) et en 2012 (Londres), Thomas a rallié l’arrivée sans être rejoint. Même s’il a failli être remonté par l’Italien Sonny Colbrelli, revenu en boulet de canon sur la ligne.

« Je ne pensais pas avoir gagné, Colbrelli est passé tellement vite », a reconnu le Gallois, vainqueur pour la 2e fois de la saison après son succès du Tour de Romandie. Mais il n’avait plus franchi une ligne d’arrivée en tête depuis L’Alpe d’Huez, dans la 12e étape du Tour de France, qu’il allait remporter en 2018.

Trois ans plus tard, Thomas a été désigné, malgré son âge (35 ans), premier leader de l’équipe Ineos pour la Grande Boucle. Encore lui faut-il justifier son statut sur le terrain suivant l’évidente logique de la formation la plus puissante du peloton. Aujourd’hui, la 6e étape longue de 167,2 km entre Loriol-sur-Drôme et Le Sappeyen-Chartreuse,comporte4ascensionsdans les 50 derniers km.