Un candidat RN retire ses propres affiches
Dimanche, l’un des candidats aux élections départementales a enlevé toutes les affiches de son binôme sur cette commune du canton de Beausoleil. Il a été surpris par les caméras de la ville.
Dans le milieu de la politique, bien que cela soit puni par la loi, la dégradation et le recouvrement d’affiches électorales s’apparentent souvent à un sport national. De bonne guerre entre candidats concurrents. Mais ce qui s’est passé ces dernières heures à Cap-d’Ail est assez inédit : Mickaël Rosellini, candidat aux élections départementales des 20 et 27 juin prochain, a été surpris dimanche soir en train d’enlever les propres affiches de son binôme politique. En une soirée, son visage et celui de Sandrine Manfredi-Cavallère, avec qui il forme le duo Rassemblement national pour le canton de Beausoleil, ont tout bonnement disparu de la commune.
« Une erreur de communication »
« L’affichage sur les panneaux et emplacements prévus à cet effet est garanti par la loi. La police municipale a procédé [hier] àun examen des images des caméras de vidéoprotection pour rechercher le ou les auteurs des faits.
Sur tous les panneaux électoraux de la commune, les affiches du binôme Rosellini/Manfredi-Cavallère ont disparu.
Ces images ont révélé que le responsable n’était autre que le candidat concerné », communiquait, hier, Xavier Beck, maire de Capd’Ail et également... candidat à ces mêmes élections, aux côtés de Sabrina Ferrand (LR-UDI). L’édile a porté plainte, hier, à la gendarmerie. Celle-ci « a été saisie des faits afin qu’il soit établi que la liberté d’expression n’a pas été entravée à Cap-d’Ail ». « Il y a eu une erreur de communication sur ces affiches. C’est pour cela que je les ai retirées. Le débat est clos, les élections arrivent. Rendez-vous le 20 juin », a réagi, laconiquement, Mickaël Rosellini.
Encarté au RN en mars
En clair, le candidat – qui prétend s’être déclaré divers droite – ne s’attendait visiblement pas à se voir associé au parti de Marine Le Pen.
Sur la page Facebook du binôme, pourtant, son homologue féminin tracte en toute connaissance de cause : avec des affiches, estampillées RN, entre les mains. Contacté, Lionel Tivoli, patron du RN dans les Alpes-Maritimes a tenu à clarifier les choses : « Mickaël Rosellini est bien adhérent et encarté au RN depuis le 9 mars 2021. Son binôme et luimême savent qu’ils se présentent pour le RN et la Droite populaire. Il nous a donné procuration pour déposer sa candidature et a passé l’étape de la commission d’investiture du RN. Il a forcément vu les documents ou fait mandater quelqu’un lors de la commission de propagande en préfecture. C’est la première fois qu’une telle situation arrive. »
Quoi qu’il en soit, même avec l’affaire des affiches déchirées, Mickaël Rosellini maintient sa candidature. 1. Sollicitée, Sandrine Manfredi-Cavallère n’a pas donné suite.