Monaco-Matin

Une ancre de 2000 ans trouvée à St-Jean-Cap-Ferrat

Après deux semaines de fouilles archéologi­ques au large de Saint-Jean-Cap-Ferrat, les plongeurs d’Anao, l’aventure sous-marine, ont trouvée une ancre antique et des amphores.

- CLAIRE CAMARASA ccamarasa@nicematin.fr

C’est remplis d’espoir que les plongeurs de l’associatio­n de plongée Anao, l’aventure sous-marine, ont entamé leurs fouilles, le 22 mai dernier. Il s’agissait d’une « prospectio­n archéologi­que officielle délivrée par le Départemen­t des recherches archéologi­ques subaquatiq­ues et sousmarine­s du ministère de la Culture », indique Eric Dulière, président d’Anao.

Et c’est à la pointe de Saint-Hospice, à Saint-Jean-Cap-Ferrat, que les opérations ont été menées. Une mission baptisée Arion dont l’objectif était de retrouver deux épaves antiques datant de plus de 2 000 ans.

Un jas d’ancre, une amphore et des cols d’amphore

« Nous n’étions pas très loin des épaves, raconte Eric Dulière. Notre recherche a vraiment avancé. Nous sommes partis avec une feuille blanche dont les seules informatio­ns concernant la présence de deux épaves remontaien­t à plus de 50 ans. »

Le résultat de ces deux semaines de fouilles, qui se sont achevées le week-end dernier, est la découverte d’une amphore quasiment intacte, de cols d’amphores à vin et d’un jas d’ancre en plomb pesant plus de 20 kg.

Mais cette trouvaille n’est que la première étape de ces fouilles.

« Nous avons pris une journée pour sortir ces objets de l’eau, retrace le président d’Anao. Et prendre des clichés sous l’eau et des vidéos pour immortalis­er l’instant. Il reste encore 3 mois de travail. »

À programme : le rapport de fouilles, le nettoyage des objets remontés à la surface et enfin le dépôt de toutes ces pièces au musée de préhistoir­e régionale de Menton qui est le dépôt officiel de l’Est de la France.

Un bilan des fonds marins

En tout, 24 membres de l’associatio­n ont participé à ce projet. Chaque jour, des équipes de 7 plongeurs, spécialist­es des grands fonds, se relayaient pour explorer les fonds marins de cette zone très particuliè­re.

« Cette avancée rocheuse de SaintHospi­ce, sujette aux vents capricieux et à une houle énorme, était particuliè­rement redoutée de tous les navires naviguant à la voile sur cette route maritime », expliquait Eric Dulière lors d’une précédente rencontre (lire Nice-Matin du 25 mai). Sans doute la raison pour laquelle ses deux épaves grecques reposent à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Les fouilles se sont, elles, bien déroulées, ces deux dernières semaines. « Nous avons eu de bonnes conditions météorolog­iques, se souvient le président d’Anao. L’eau était même cristallin­e, on se serait cru aux Caraïbes. »

En dehors des fouilles, ces multiples plongées ont également été l’occasion de faire le point sur les fonds marins du secteur. «Il ne faut pas oublier que nous sommes en zone Méditerran­ée 2 000 et nous en avons profité pour faire un bilan de biologie. »

Il faudra attendre septembre pour pouvoir découvrir les images de cette mission et peut-être même approcher de près ces fameux vestiges, lors d’une soirée organisée par l’Anao.

« L’occasion unique de s’immerger, sans se mouiller et sans paliers de décompress­ion, afin de découvrir les études sous-marines menées par des passionnés », sourit Eric Dulière.

En attendant, il est déjà possible d’en avoir un aperçu grâce à la vidéo postée sur YouTube par l’Anao : https://youtu.be/1rh3VgF_Mk.

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(Photos Olivier Jude et Sylvie Laurent) Le résultat de ces deux semaines de fouilles, qui se sont achevées le week-end dernier, est la découverte d’une amphore quasiment intacte, de cols d’amphores à vin et d’un jas d’ancre en plomb pesant plus de  kg.

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