« Il fallait agir pour la planète »
Avant même votre expérience sur le Vendée Globe, vous portiez déjà des valeurs…
Ça remonte au juin , et ça, je m’en souviens parfaitement. On revenait d’une maxi transatlantique, c’était en Angleterre. Et là, j’ai vu une mer réellement sale, comme remplie de poubelles. Je me suis dit qu’il fallait agir, qu’on ne pouvait pas rester sans rien faire. Afin de préserver notre terrain de jeu. Mais à l’époque, il n’y avait pas beaucoup d’associations vers lesquelles se tourner, alors je me suis rapprochée des scientifiques. Et dès l’année suivante, j’avais doté mon bateau des équipements nécessaires pour prendre les données permettant de mieux comprendre l’état de nos océans. Avec, aussi, une dimension pédagogique, pour donner aux enfants l’envie de s’inscrire durablement dans cette démarche. Depuis, à chaque fois que possible, je permets aux chercheurs d’obtenir des infos, sur la température et la salinité en surface, ce qui permet de définir la densité de l’eau et donc des courants marins, qui sont les grands régulateurs du climat.
Votre engagement ne date pas d’hier. Mais on a parfois le sentiment, chez certains skippers, qu’il y a un peu d’opportunisme…
Je pense que c’est plus souvent une question d’opportunité dans la recherche de sponsors, dont certains veulent être rattachés aux valeurs de la préservation de la planète. Maintenant, si on voit les choses de façon positive, ça permet de parler de causes importantes. Même si, parfois, ça reste du vent, on en parle et rien que pour ça, ça vaut le coup.