Monaco-Matin

« Le podium, c’est jouable »

Pleinement concentré sur l’endurance en 2021, Florian Marino le Cannois se verrait bien intercaler la Yamaha n°333 entre les machines officielle­s au Mans. De préférence dans le top 3...

- PROPOS RECUEILLIS PAR GIL LÉON

lorian, depuis votre dernière course, les  Heures d’Estoril, le  septembre , avez-vous trouvé le temps long ?

Quand j’y repense, ça commence à dater. Huit mois et demi, déjà ! À vrai dire, le plus dur, ce fut le report des  Heures du Mans décidé une quinzaine de jours avant l’échéance initiale, en avril. Avec l’équipe VRD Igol Pierret Expérience­s, on venait d’accomplir une bonne campagne de tests conclue en signant le e temps des essais pré-Mans. Nous étions prêts à en découdre. Donc pas facile d’avaler la pilule.

Combien de kilomètres au compteur depuis l’annonce du report ?

Zéro ! On replonge direct dans le vif du sujet sans roulage préalable. Ça marchait bien en mars, donc je ne vois pas pourquoi ça n’irait pas aussi bien en juin. Entre les nouvelles restrictio­ns de circulatio­n en vigueur et les activités de chaque pilote, impossible de caler une séance d’essais ensemble ces deux derniers mois.

À ce propos, en parallèle,

cette saison, vous coiffez la casquette de coach au côté du pilote britanniqu­e Alex Lowes dans le paddock du championna­t du monde Superbike. L’adrénaline de la compétitio­n ne vous manque pas trop ?

Coach, je ne sais pas s’il s’agit du mot approprié. Disons plutôt que je l’accompagne. Alex et moi, c’est une histoire d’amitié forte. Il m’a demandé de l’épauler. Alors je le conseille sur sa façon de piloter, de gérer son weekend de course.

Je l’aide à mieux analyser, avec un peu de recul. Bref, j’oeuvre comme un oeil extérieur. Et pour répondre à votre question, en voyant certains de mes anciens rivaux en Stock se battre aux avant-postes du World SBK, des gars comme Toprak (Razgatliog­lu) et Rinaldi, bien sûr que la frustratio­n me titille. Je pense avoir autant ma place qu’eux sur ces pistes, au MotorLand Aragon, à Estoril et ailleurs. Mais ma situation actuelle me convient aussi. En tant que pilote, je suis concentré à

Une semaine après avoir soufflé sa bougie d’anniversai­re, Florian Marino pourrait s’offrir un beau cadeau aux  Heures du Mans. Objectif podium !

 % sur le championna­t du monde d’endurance, où il y a un beau challenge à relever.

« Lors d’un double tour d’horloge, la course parfaite n’existe pas » Comment se présente ce nouveau départ sur le circuit Bugatti ?

Les essais effectués au mois de mars nous ont permis d’explorer des réglages différents. Et surtout de trouver des solutions e intéressan­tes.

Tous ensemble, avec mes coéquipier­s (l’Allemand Florian Alt et l’Espagnol Nicolas Terol, ndlr), ona franchi un cap. Les chronos le démontrent. Le feeling ressenti au guidon aussi. La machine est plus facile à exploiter, plus confortabl­e. Les pneus Dunlop ont également progressé. On a l’impression d’avoir réduit l’écart par rapport aux teams officiels. Clairement.

Les  Heures du Mans au mois de juin, ça change

quoi ?

Là-haut, on ne sait jamais quelle météo nous attend. L’an passé, c’était fin août. La course avait démarré sous un déluge dantesque. Et puis retour du soleil, sans chaleur excessive, toutefois. Aux dernières nouvelles, là, il ne devrait pas faire trop froid. Quoi qu’il arrive, on s’adaptera.

La Yamaha R n° a fini e au Mans et à Estoril en . Aujourd’hui, vous visez plus haut ? Objectif top?

Sur le papier, il y a cinq équipes officielle­s capables de gagner. Et quelques teams privés aussi affûtés que nous qui espèrent s’intercaler entre les favoris. Voilà, on va essayer de tirer notre épingle du jeu. Lors d’un double tour d’horloge, la course parfaite n’existe pas. Tout peut arriver.

Des surprises, des rebondisse­ments. Le podium, c’est jouable. Pourquoi pas ?

À condition de ne commettre aucune erreur en piste, de bien gérer les arrêts au stand, la consommati­on. J’y crois !

Un autre monument français de l’endurance fera son come-back dans trois mois. Êtes-vous d’ores et déjà impatient de retrouver le Bol d’Or et le circuit Paul Ricard ?

Ah oui ! C’est la course à la maison. Elle me tient tellement à coeur. Je garde un super souvenir de l’édition  (e à  tours de la Suzuki victorieus­e), même si les caprices du ciel avaient considérab­lement réduit la distance. J’y pense déjà et j’ai hâte d’y être !

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