Isabelle Huppert et son beau portrait
Avec une vingtaine de films présentés au Festival, Isabelle Huppert est aussi l’incarnation parfaite de Cannes, ville de cinéma.
« C’est un lieu que je connais bien, j’y suis venue de nombreuses fois dans toutes les circonstances, j’y ai monté les marches avec l’équipe d’un film, j’ai été jurée et présidente du jury, j’y ai remis la Palme d’or, j’ai été maîtresse de cérémonie… Je suis attachée à cette ville à travers son Festival, mais le tournage de La caméra de Claire, réalisé pendant la quinzaine par Hong Sang-soo, m’a permis de découvrir d’autres quartiers, un autre visage de la cité. » Professionnelle et perfectionniste jusqu’au bout des ongles, l’actrice récompensée à deux reprises sur la Croisette (prix d’interprétation pour Violette Nozière en et pour La Pianiste en ) s’est impliquée avec attention dans la « personnalisation » de sa suite autant que pour la préparation d’un rôle, sans doute. « Il y aura sûrement beaucoup de livres car la lecture est très importante pour moi », annonce celle qui, une fois n’est pas coutume, ne figure pas au casting de la sélection officielle , mais investira la cour du palais des papes au Festival d’Avignon pour jouer dans La Cerisaie.
Pour ce qui est des vibrations musicales, Isabelle prévoit « une chanson de Pomme, William Sheller, Étienne Daho, et sans doute Bob Dylan, Leonard Cohen, Freddie Mercury, et puis du classique ». Un objet personnel ? « C’est toujours difficile, car s’il est personnel, on n’a jamais envie de s’en séparer. »
Mais un magnifique portrait encadré d’Isabelle, immortalisée durant le tournage de La Dame aux camélias (« à moins que ce ne soit Madame Bovary ») capte déjà toute la lumière. À l’image de son parfum, Isabelle est (bien) là…