Les nurseries à poissons se peuplent petit à petit…
Depuis juillet dernier, des habitats artificiels visant à encourager le repeuplement de petites espèces marines ont été placés à Garavan et au Vieux-Port. Des suivis ont lieu deux fois par an.
Déployées depuis juillet dernier sous les pontons de Garavan et du Vieux-Port, les nurseries à poissons fêteront bientôt leur an d’existence. À ce stade, les premiers suivis réalisés ont permis de confirmer la présence de poissons juvéniles arrivés à l’autonome 2020 et utilisant toujours les nurseries en mai 2021, avant de regagner la pleine mer. Ce vendredi, de nouveaux suivis seront effectués afin d’obtenir une première mesure de la contribution de ces habitats artificiels à la biodiversité locale.
Restaurer la biodiversité marine
L’été dernier, ce sont douze oursins et herbiers artificiels qui avaient été placés sous les pontons et sur les quais verticaux du port de Garavan. En septembre, huit autres « micro-habitats » avaient été installés au Vieux-Port. Le but ? Faire revivre un écosystème détruit ou endommagé par les ports – du fait de la construction de grands quais, pontons flottants et digues massives – en reproduisant les fonctionnalités de nurserie et d’habitats des petits fonds côtiers.
Un suivi scientifique sur trois ans
Engagé par la Société publique locale (SPL) Ports de Menton, ce projet de restauration écologique se déroulera jusqu’en 2023. Un suivi scientifique rigoureux, à hauteur de deux campagnes par an (sur la période mai-juin et octobre-novembre), doit permettre d’évaluer la capacité des dispositifs à accueillir et accompagner le développement des poissons juvéniles. Concrètement, il s’agit d’effectuer un inventaire des juvéniles, de la flore et de la faune, puis une comparaison de l’abondance en poissons avec des zones témoins non équipées.
juvéniles de espèces différentes
Pour se faire, un premier suivi d’état initial, préalablement à la mise en place de ces habitats artificiels, a permis d’identifier les espèces de poissons présentes autour des pontons et des quais dans les deux ports de Menton. 443 juvéniles ont ainsi été inventoriés dans ces sites témoins, appartenant à 8 espèces différentes : athérine, sparaillon, sar à museau pointu, sar commun, sar à tête noire, mulets, saupe... ainsi que des jeunes poissons non identifiés.