AFFAIRE DE L’ARBITRAGE
« Si j’avais su, j’aurais arrêté cette folie » Bernard Tapie fixé sur son sort le octobre
La cour d’appel de Paris a mis, hier, sa décision en délibéré au octobre, au dernier jour du procès dans l’affaire de l’arbitrage controversé de , qui avait octroyé M€ à Bernard Tapie dans son litige avec le Crédit lyonnais.
Ce procès, entamé en octobre, interrompu plusieurs mois puis repris le mai, s’est achevé sans l’homme d’affaires, atteint d’un cancer et dont l’état de santé s’est à nouveau dégradé fin mai.
Le parquet général avait requis, le juin, cinq ans de prison avec sursis à son encontre pour complicité d’escroquerie et détournement de fonds publics. Ses avocats n’ont pas plaidé, Bernard Tapie ayant refusé d’être représenté en son absence après le rejet d’une nouvelle demande de report du procès.
Les avocats des cinq autres prévenus ont demandé à la cour de confirmer la relaxe prononcée en première instance deux ans plus tôt, soutenant qu’il n’y avait
« strictement rien de frauduleux » dans l’arbitrage organisé en -. Dans ce dossier, Bernard Tapie est soupçonné d’avoir, avec des complices, « manipulé » cette procédure de règlement privée visant à solder son vieux litige avec le Crédit lyonnais, ex-banque publique. La sentence arbitrale a depuis été annulée au civil en pour « fraude ».
La défense du patron d’Orange, Stéphane Richard, a réfuté, hier, les accusations de « dissimulation » et de
« tromperie » concernant celui qui était alors directeur de cabinet de la ministre de l’Économie Christine Lagarde. Le P.-D.G. de l’opérateur, absent à certaines audiences du fait de la panne qui a récemment touché les numéros d’urgence, a longuement pris la parole, parlant de ce dossier comme d’une «croix» qu’il porte « depuis ». Le ministère public a réclamé une peine de trois ans dont un ferme, € d’amende et une interdiction de cinq ans de ses droits civiques.