Monaco-Matin

« Je vis avec des phénomènes paranormau­x chez moi »

Habitant avec ses parents dans une maison à Antibes, Patrice Raya vit des expérience­s étranges à domicile. Il décide de les partager parce qu’il est sûr de ne pas être seul dans cette situation.

- MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

Que l’on y croit ou pas, là n’est pas la question. À plus forte raison : ce n’est pas parce qu’on ne parle pas d’un sujet qu’il n’en est pas un pour certains. « Tout le monde a déjà vécu ou eu un proche qui a vécu une expérience qui peut être assimilée au paranormal », lance Michel Sebe, Juanais qui, depuis sept ans, « nettoie les maisons ». Non pas avec du détergent, mais un travail autour « des énergies des lieux » qui l’a amené à croiser la route de Patrice Raya il y a quelques mois.

Tout de go, le pianiste auteur-compositeu­r met les choses au clair : « Je suis quelqu’un de très cartésien. Mais force est de constater que depuis un an, il y a des choses difficilem­ent explicable­s qui surviennen­t au sein du domicile de mes parents. » Une maison familiale à Antibes au sein de laquelle l’auteur-compositeu­r s’est installé lors du premier confinemen­t.

Des boules blanches qui passent et repassent

Le décor est planté. Mardi soir, mois d’avril : son quotidien prend une tout autre tournure dans ce logement occupé depuis 1995 par sa mère et son père. « Il faut savoir qu’après une violente chute de mon papa en 2015, j’ai installé des caméras à quelques endroits de la maison. Il y en a également une à l’extérieur, dans le mouvement “Voisins vigilants”, c’est plutôt utile. Je peux voir les images grâce à une applicatio­n sur ma tablette numérique. Durant cette nuit, il pleut, beaucoup. Et j’observe des boules blanches passer et repasser à l’image. Sur le coup, je pensais avoir mal vu. »

Des cercles lumineux qui bougent Effet d’optique ? Problème technique ? Insectes passant devant l’objectif ? « J’ai changé les appareils. Mais ce phénomène demeure. »Vidéos à l’appui, il montre les cercles lumineux plus ou moins opaques bouger dans la pièce au rez-dechaussée où dorment ses parents. Oui, c’est étrange.

« Regardez, quand ma mère ouvre les volets sur cette image, on voit les points bouger et d’un coup partir », indique Patrice Raya, qui reste coi devant les heures d’enregistre­ment où cette manifestat­ion se répète de différente­s manières. Des fois en tournant uniquement autour de ses parents, ensommeill­és.

« Ce n’est pas visible à l’oeil nu », précise-t-il en étant rejoint par Michel Sebe, plus qu’affirmatif : « C’est ce qu’on appelle des orbes. » Des ronds qui, pour les plus terre-àterre, ne peuvent qu’être dus à la réflexion de la lumière sur les poussières. Mais qui, pour d’autres, détiennent une tout autre explicatio­n. En mode mémoire d’outre-tombe.

Interrupte­urs capricieux

« Ils indiquent la présence d’entités », explique le spécialist­e de « la médecine de l’habitat », convaincu d’avoir affaire à des défunts n’ayant pu quitter sereinemen­t leur dépouille… Cela signifiera­it-il que la villa a abrité des drames et horreurs dans son passé ? Difficile de clairement retrouver une trace de l’habitation dans les archives. Ou un quelconque fait divers sanglant lié à cette adresse.

Mais pour Michel Sebe, c’est dans « le sol » qu’il faut chercher. Pour lui, les perturbati­ons de ce genre peuvent revêtir plusieurs origines selon la topographi­e des lieux. Patrice Raya affirme qu’avant 2020, il n’avait jamais aperçu cela sur ses écrans : comment expliquer que ces lumières viennent d’arriver ? « C’est impossible de le dire », indique celui qui pratique également la lithothéra­pie.

Pour autant, il se veut rassurant : « Dans 99 % des cas ce n’est pas dangereux. » Bon. Pas de quoi paniquer, alors. « Les interrupte­urs s’éteignent et s’allument tout seuls également », indique l’occupant des lieux, qui détaille des anecdotes plutôt inquiétant­es. Du coup, c’est un peu moins sympa, votre histoire, là… « Et j’ai des déplacemen­ts d’objets. » Ah.

Malgré le passage du spécialist­e durant une séance de cinq heures à son domicile, Patrice Raya reconnaît ne s’être pas encore débarrassé de ces bizarrerie­s du quotidien. Vivre dans cette ambiance, ce n’est pas pesant ? « Sincèremen­t ? Non. Je suis juste inquiet pour mon père, dont j’ai vu le comporteme­nt changer au gré des phénomènes. Je veux juste qu’il soit bien. C’est tout. »

« Un an que je cherche une explicatio­n rationnell­e »

Ne se disant absolument pas effrayé par cette atmosphère, l’auteur-compositeu­r sort de sa pochette des paroles : « J’ai même eu de l’inspiratio­n de manière fulgurante. » Ce qui semble être une bonne nouvelle.

Mais pourquoi parler de cette expérience publiqueme­nt ? « Ceux qui me connaissen­t sont déjà au courant depuis longtemps. D’autres personnes que je côtoie ont pu constater des changement­s. Je pense notamment à mon chien qui, avant, était agressif et qui, lui aussi, a changé de comporteme­nt du tout au tout… C’est évident que je ne suis pas le seul à connaître cette situation. Je voudrais juste dire que si cela arrive à quelqu’un que vous connaissez, il ne faut pas tomber dans la paranoïa. Et apprendre à transforme­r ce vécu en quelque chose de positif. »Maisque se passe-t-il, selon lui ? « Vous savez, cela fait douze mois que je cherche une explicatio­n rationnell­e à tout cela. Et je continue de chercher. »

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 ?? (Photo Eric Ottino) ?? Patrice Raya et Michel Sebe, spécialist­e de « la médecine de l’habitat ». « Je suis juste inquiet pour mon père, dont j’ai vu le comporteme­nt changer », explique le premier.
(Photo Eric Ottino) Patrice Raya et Michel Sebe, spécialist­e de « la médecine de l’habitat ». « Je suis juste inquiet pour mon père, dont j’ai vu le comporteme­nt changer », explique le premier.

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