Monaco-Matin

« Pour le grand oral, on n’est clairement pas prêts »

- MATHILDE TRANOY

« Pour le grand oral, on n’est clairement pas prêts, résume Lydia, élève de terminale, filière générale, au lycée Thierry-Maulnier à Nice Ouest. On ne s’est pas assez entraînés. Parler pendant cinq minutes, je ne sais pas ce que ça va donner. On peut se chronométr­er à la maison, mais le jour de l’examen, ce sera différent. Alors oui, je suis stressée. »

Pour autant, la jeune fille de 17 ans, qui sera interrogée sur une des deux questions qu’elle a préparée cette année (une par spécialité : le génocide tzigane en histoire géopolitiq­ue, la méritocrat­ie en sciences économique­s et sociales), ne remet pas en cause l’intérêt de cette nouvelle épreuve, qui se déroulera du 21 juin au 2 juillet : « C’est une bonne préparatio­n pour le futur, pour quand nous aurons à passer des entretiens. »

« Cette année, on n’a pas fait grand chose »

« L’an dernier, on n’a pas passé les épreuves de drançais. Ni l’écrit, ni l’oral [elles ont été annulées en raison de la pandémie, Ndlr]. Alors parler devant un examinateu­r, c’est tout nouveau pour nous », renchérit Elsa, 17 ans, qui s’inquiète : « Au cours de l’entretien, on peut nous poser aussi des questions sur ce que l’on a fait dans l’année. Or on n’a pas fait grand chose. »

Lila, 18, ans, qui passe un bac STMG (Sciences et technologi­es du management et de la gestion), est plus sereine : « On a été bien préparés. On s’est exercé tous les jours avec le professeur. Au début, ce n’est pas facile. On n’est pas à l’aise, on joue avec nos bagues, on se touche les cheveux. Ce jour-là, il faudra que je me les attache. »

« Le bac ne sert à rien »

Quant au bien-fondé du maintien de l’épreuve écrite de philosophi­e, jeudi, les lycéennes sont dubitative­s, car la note ne sera conservée que si elle est supérieure à la moyenne des notes obtenues tout au long de l’année.

« Ma moyenne en philo est de 15/20. Je sais

que je ne pourrai pas faire mieux jeudi », estime Lydia. « Je connais mes notes, je sais que j’ai déjà le bac. L’épreuve de philo ne sera donc pas déterminan­te. Sauf pour la mention », ajoute Elsa, qui s’oriente vers des études de droit, pour devenir juge pour enfants.

Le baccalauré­at, les trois lycéennes le voient comme « un bagage pour accéder au supérieur », car « aujourd’hui, on ne fait plus rien avec le bac. Il ne sert à rien. Tout le monde l’a. L’enjeu, c’est la mention. »

Newspapers in French

Newspapers from Monaco