La mort mystérieuse d’un cordiste devant la justice
Mardi, lors de l’audience au civil au tribunal de Valence (Drôme), un rassemblement est prévu pour soutenir les proches de François Chirat, décédé sur un chantier à
Que s’est-il passé au bout de la corde de François Chirat, le 9 juillet 2018 ? C’est ce que va essayer d’établir le pôle social du tribunal judiciaire de Valence, dans la Drôme. Département où résidait le cordiste de 53 ans, décédé en août de la même année, des suites d’une chute sur un chantier consistant à installer des filets de protection au-dessus de la RM20, à La Roquette-sur-Var.
Pas de responsable de chantier
Ce jour-là, François Chirat, cordiste intérimaire, aurait pris la route à deux heures du matin pour arriver sur le site du chantier, réalisé par la société Garelli, quatre heures plus tard. Il commence à s’équiper avant d’être rejoint, peu de temps après, par deux collègues, intérimaires également.
Selon l’article L. 4121-1 du Code du travail, « l’employeur est tenu d’assurer la sécurité [...] des travailleurs ». « Pourtant, l’enquête
Marc Chirat a décidé de poursuivre les deux employeurs de son frère, au civil, pour faute inexcusable.
de l’inspection du travail a mis en lumière qu’il n’y avait pas, ce jour-là, de responsable de chantier », avance Stéphane Teyssier, avocat de Marc Chirat, frère de la victime. « Ce n’est pas parce qu’on est expert dans son domaine [François Chirat était cordiste depuis 14 ans, Ndlr] , que l’employeur ne doit pas prendre les dispositions de sécurité adéquates », appuie ce dernier. Est-ce que la présence d’un responsable de chantier aurait participé à une meilleure répartition des tâches ? Le fait est que, vers 7 h 45, pour une raison inconnue, François Chirat a fait une chute d’une dizaine de mètres, avant d’être transporté, inconscient, à l’hôpital Pasteur 2, à Nice.
Et la corde de sécurité ?
L’enquête semble cependant patiner sur la cause précise de l’accident. Aucun des deux collègues de François Chirat ne se souviendrait quelle(s) corde(s) ce dernier a utilisé. Sur ce genre
Le rendez-vous est donné mardi à 8 h 30, devant le pôle social du tribunal judiciaire de Valence, au 7 rue de Verdun (Le Forum, bâtiment A). Plus d’infos : cordistesencolere.noblogs.org