La Roquette-sur-Var.
Pas la première fois
de chantier, les cordistes sont censés avoir une corde de travail et une de sécurité, équipée d’un système d’arrêt des chutes. « Sur beaucoup de chantiers, la deuxième corde n’est pas utilisée. Un mois après l’accident de mon frère, un intérimaire l’a confirmé à l’inspection du travail, c’est quelque chose qui se sait », martèle Marc Chirat. En janvier 2020, l’affaire a été classée sans suite par le parquet de Nice. Les proches de François Chirat ont donc décidé de poursuivre la procédure au civil, pour reconnaissance de faute inexcusable et faire la lumière sur les circonstances de l’accident. Sollicitées, Garelli et Man Power (la société d’interim qui l’employait) ne sont pas revenues vers nous. « Cordiste est une profession en danger. Cette audience, c’est aussi l’occasion de faire évoluer la protection de ces métiers de passionnés, qui peuvent y laisser leur peau », étaye Me Stéphane Teyssier. Du côté de l’association des Cordistes en colère, on compte décès depuis . « Notamment car on a l’habitude de travailler sans cette corde de sécurité. La réglementation date de . Ça peut sembler ancien, mais il faut du temps pour changer les habitudes des employeurs et des salariés », ajoute Grégory, membre de l’association.
Le février , le parquet de Grasse avait classé sans suite une plainte déposée par un cordiste, accidenté sur un chantier à Villeneuve-Loubet. En février , il avait fait une chute de dix mètres, car il ne travaillait qu’avec une corde. Selon les Cordistes en colère, l’employeur aurait confirmé, à l’inspection du travail, stipuler aux salariés de travailler sur deux cordes seulement s’ils utilisaient un outil tranchant. Or, toutes les missions de techniciens cordistes solliciteraient l’emploi de deux cordes. L’association a donc adressé un courrier au parquet, pour qu’il reconsidère sa décision.