«Cesera un gros match »
France-Allemagne à Munich sera un rendez-vous particulier pour Lucas Hernandez. Le défenseur bleu va retrouver demain ses équipiers du Bayern et... Thomas Müller
La France débute l’Euro mardi à Munich. Ce sera presque un match à domicile pour vous ?
C’est un stade que je connais bien, un très beau stade, dommage qu’il ne soit pas rempli à % à cause du Covid. Mais ce sera un gros match. Il y aura beaucoup d’émotions vu que ça fait déjà deux ans que j’y joue. En face, il y a pas mal de joueurs du Bayern. Ça sera un match spécial, différent, mais que je veux gagner.
Quand vous avez quitté les internationaux allemands du Bayern (Neuer, Müller, Sané, Gnabry, Kimmich...), vous leur avez-dit auf Wiedersehen (au revoir) ?
On était confinés pendant les deux dernières semaines avec l’équipe du Bayern. On avait beaucoup de temps pour parler surtout de l’Euro, public ou pas public, pas forcément du match en tant que tel. Mais quand on s’est dit au revoir, on s’est dit ‘‘Bonne chance, au juin’’. Les Allemands sont motivés, on est motivés, ça sera un gros match.
Vous allez faire face à Thomas Müller, tout juste rappelé en sélection...
Il est revenu à son meilleur niveau et il mérite de retrouver la sélection. On sait que c’est un bon joueur, très, très intelligent, ce sera à nous de le bloquer un peu et de faire le ‘‘taf’’ pour qu’il n’apparaisse pas trop dans le match.
Vous n’avez jamais marqué avec les Bleus. Pourquoi pas ouvrir votre compteur face à Neuer ?
C’est vrai que je ne suis pas un grand buteur (rires), ce n’est pas ma force. Après si j’ai l’opportunité de pouvoir marquer, ça serait beau. Je travaille surtout pour que l’équipe gagne mais si j’ai la chance de marquer un but, je serais heureux.
Vous êtes plutôt un spécialiste des tacles...
Oui, je suis quelqu’un qui aime bien défendre, qui est assez agressif. C’est vrai que je vais toujours au duel parce que j’aime bien, que ce soit les duels de la tête ou les tacles. C’est quelque chose que je maîtrise bien.
On se souvient du sauvetage en pleine surface devant Cristiano Ronaldo en octobre en Ligue des nations...
C’est comme quand les attaquants marquent un but! Nous les défenseurs, quand on fait un grand geste défensif, ça nous met un coup d’adrénaline, ça nous motive encore plus. Les tacles qui sauvent ou empêchent l’adversaire de marquer, c’est satisfaisant. A chaque fois que je fais un tacle décisif je suis fier, ça me motive.
Face à des stars comme Ronaldo, que vous affronterez le juin à l’Euro, votre motivation est-elle décuplée ?
C’est sûr que quand tu as des Ronaldo ou des Messi, tu es encore un peu plus motivé. Mais moi, je prends chaque match comme si c’était une finale. En poule, ce sera trois matches très compliqués, avec des très grands joueurs. Ce sera à moi et à nous d’être là pour bien défendre et bien attaquer tous les adversaires.
Votre êtes toujours souriant, mais sur le terrain vous devenez un guerrier. Il y a deux Lucas Hernandez?
C’est vrai que le Lucas en dehors du terrain n’a rien à voir avec le Lucas sur le terrain. En dehors je suis quelqu’un de tranquille. Dans le vestiaire, je suis très proche de tous les joueurs, j’aime bien rigoler, je ne suis jamais énervé. Sur le terrain ça change: concentré à % sur le match, tout donner! Mais c’est vrai que dans le vestiaire, chez moi, partout, je suis quelqu’un avec beaucoup de joie, j’aime bien vivre et je suis quelqu’un de très souriant.
On ne sait pas si vous êtes chambreur, mais Didier Deschamps l’est. Qui est le plus gros chambreur entre lui et vous ?
C’est le coach (rires), mais ne sortez pas ça! Il aime bien chambrer les joueurs, à l’entraînement, dans le Château ou sur le terrain. Il nous connaît tous très bien, il sait très bien gérer le vestiaire. (...) Je suis très content que ce soit mon coach en sélection. Il m’a toujours donné confiance.
‘‘ En dehors du terrain, je suis quelqu’un de tranquille”