Jeu et son évolution »
« Le jeu produit ou présenté était relativement pauvre. Pas toujours, mais relativement. Sur l’ensemble de la saison, c’était plutôt : on ne joue pas dans notre camp, on est plutôt dans le défensif, on s’éloigne pour contrer. Mais si tu contres quand tu subis, il faut savoir que tes actions vont être longues, de 70 ou 80 mètres. C’est rare dans un match. Le projet numéro un semblait être : on ne prend pas de point chez nous par des fautes bêtes, des ballons perdus, des relances stupides et on occupe le terrain. Très bien. Ça peut se concevoir. Beaucoup d’autres le font.
Mais cela t’amène à ne jouer qu’un temps réduit dans le camp de l’adversaire. C’est-à-dire que tu vas faire cinq ou six mouvements conséquents dans le match. Ce qui donne encore une prestation relativement pauvre. On est loin des rencontres où il y a 25, 30 constructions de jeu… Quand on lit le RCT de façon globale, on voit qu’il ne joue pas beaucoup, qu’il est assez sobre. Et si on te catalogue avec un jeu pauvre, les hommes qui sont censés être les meilleurs, ne peuvent pas bien se retrouver. À mon sens, on n’a pas bien respecté le jeu et son évolution. On n’a pas non plus respecté profondément, la morale du jeu toulonnais. Aucun des joueurs ne m’a paru vraiment missionné. Sur l’ensemble de la saison, à part sur les catastrophes à Lyon ou Castres, le secteur numéro un de Toulon a été la mêlée et la défense. Cette année nos troisièmes lignes, à part un peu Isa, Sergio (Parisse), Charles (Ollivon) et même le petit Ory, n’ont pas beaucoup perforé. Les centres, ont également été peu perforants et constructeurs. Comment jouer sans troisième ligne, ni troisquarts perforants ? Il y a eu, de fait, un écroulement de la construction du jeu qui n’a jamais été résolu. »
Selon Daniel Herrero, le RCT a connu des difficultés dans le jeu et dans le leadership.
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Le RCT ne joue pas beaucoup”