Monaco-Matin

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Rugby à 7 : trois tickets pour Tokyo en jeu au Louis-II Gareth Wittstock veut faire du Rocher une terre d’ovalie

- PROPOS RECUEILLIS PAR CEDRIC VERANY

Il montre sur son téléphone la photo de la mascotte officielle du tournoi. Un gabian en marinière. « J’ai du mal à dire son nom, c’est Barbagiuan, c’est comme ça, je prononce bien ? », questionne-t-il. S’il ne maîtrise pas complèteme­nt la langue de Molière, Gareth Wittstock a bien intégré les codes et les pratiques de la vie monégasque. Le frère cadet de la princesse Charlène préside la fédération monégasque de rugby depuis septembre 2020. Logique pour celui dont le rugby coule dans les veines sudafricai­nes. « Gareth travaille beaucoup pour faire grandir l’image du rugby à Monaco et à l’étranger. On est peut-être la plus petite fédération au monde mais on essaye de se faire un nom dans le monde du rugby », confie Nicolas Bonnet, directeur technique national de la fédération. Les deux font la paire à la tête de l’organisati­on du tournoi World Rugby Sevens Repechage attendu samedi et dimanche sur la pelouse du stade Louis-II. Ultime porte d’entrée aux Jeux Olympiques de Tokyo pour 22 équipes de rugby à 7. La variante de ce sport, qui dynamise la discipline et attire de nouveaux spectateur­s, est en plein élan de popularité. Et la Principaut­é a choisi de miser dessus.

Pas facile de monter un tournoi internatio­nal à l’heure de la Covid ?

C’est une période difficile, en effet. Mais nous avons derrière nous une équipe superbe pour faire de cet événement une réalité. Je suis sûr que ce sera une réussite. Au départ, le tournoi devait se tenir en , et nous n’étions pas candidats car il y avait des travaux dans le stade Louis-II. Puis quand les Jeux Olympiques ont été décalés, avec Nicolas nous avons discuté de l’idée de finalement candidater. Le souverain, ma soeur la princesse Charlène et le gouverneme­nt ont été d’un soutien majeur à nos côtés. La compétitio­n était prévue au Chili, puis en décembre dernier, les organisate­urs ont choisi Monaco. Ils savaient que nous avions l’expérience et les bons réflexes acquis avec le tournoi de repêchage organisé déjà .

La situation sanitaire n’étant toujours pas totalement apaisée, avez-vous envisagé ces derniers mois, l’annulation ?

Pas vraiment. Même si nous n’avions pas pu accueillir de public, le tournoi aurait eu lieu quand même et on l’aurait regardé à la télévision.

Il y a quelques jours, le gouverneme­nt nous a donné l’autorisati­on d’avoir   spectateur­s, c’est un bon résultat. En , nous avions eu seulement   spectateur­s. L’Euro de football se tenait en même temps en France, ça compliquai­t les choses. Cette fois, nous avons la chance d’accueillir les épreuves masculines et féminines. Et en plus, les équipes françaises de rugby à , qui je suis certain, vont nous amener du monde en tribune.

Quel est le message pour inciter celles et ceux qui ne connaissen­t pas la discipline, à venir ce weekend ?

Je leur dis : venez au stade, en famille, entre amis. La Covid nous a enlevés beaucoup de moments de conviviali­té et le rugby à  est un sport spectacula­ire. IIs pourront voir  matches en une journée [un match est composé de deux mi-temps de  minutes, N.D.L.R]. Nous avons également pensé des prix de tickets bas (de  à  euros). En revanche, je conseille à tous de prendre une casquette et de la crème solaire, parce qu’il va faire chaud !

En tant que président de la fédération monégasque de rugby, pensez-vous que le regard a changé sur la discipline en Principaut­é ?

Ça avance progressiv­ement. Nous avons le soutien du public, petit à petit les choses vont évoluer. Le rugby à  nous aide. C’est un sport devenu très populaire. Les spectateur­s sont intéressés, notamment avec cette finalité olympique. Et pouvoir faire participer une équipe monégasque au tournoi Dubai Rugby Sevens, c’est formidable. Cette année d’ailleurs nous aurons notre fidèle équipe masculine des Impis [qui signifie guerrier en langue zoulou, N.D.L.R.] et pour la première fois une équipe féminine, baptisée Umusa ,cequi signifie gentilless­e.

Quel est votre objectif pour la fédération ?

Notre rêve est d’accueillir à Monaco une étape du HSBC Circuit [dix étapes mondiales chaque année d’une compétitio­n internatio­nale de rugby à ,

N.D.L.R.]. Nous avons eu des échanges positifs avec World Rugby à ce sujet, nous avons les infrastruc­tures à proximité des terrains, ce qui est rare. Et nous avons prouvé en  que nous avons l’expertise en Principaut­é. Nous le prouverons aussi ce weekend.

‘‘ Je suis sûr que ce sera une réussite ”

Le rugby est aussi dans l’ADN de la Fondation Princesse Charlène dont vous êtes le secrétaire général ?

En effet, il fait partie de notre programme sur le sport et l’éducation qui touche   enfants. Et c’est une discipline qui signifie beaucoup pour ma soeur et pour moi. Nous sommes une famille fervente supportric­e de rugby. J’ai moi-même joué à l’époque du lycée, je me suis blessé et ça a été fini. Mais occasionne­llement, ça m’arrive encore d’échanger quelques ballons avec les équipes. J’aime surtout l’interactio­n de ce sport.

La Fondation Princesse Charlène vient de tenir ses Water Safety Days en Corse. Y aura-t-il cet été, un nouveau challenge en waterbike ?

‘‘ Nous sommes une famille fervente supportric­e ”

Non pas cette année, nous voulons garder le rythme des épreuves de waterbike une année sur deux. Mais nous ferons, en septembre, un tournoi de golf avec des célébrités. Et nous serons aussi présents au Pavillon de Monaco pour l’exposition universell­e de Dubai.

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 ?? (Photo Jean-François Ottonello) ?? Gareth Wittstock, président de la fédération monégasque de rugby et Nicolas Bonnet, directeur technique national de la fédération.
(Photo Jean-François Ottonello) Gareth Wittstock, président de la fédération monégasque de rugby et Nicolas Bonnet, directeur technique national de la fédération.

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