Monaco-Matin

Comment ces auteurs ont-ils vécu le confinemen­t ?

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Au niveau de l’écriture, comment avezvous vécu ces périodes de confinemen­t ?

Mazarine Pingeot : « Le confinemen­t n’a pas été une période propice à la création pour moi. D’une part à cause de mon travail de professeur de philosophi­e qui m’a demandé énormément de temps pour ajuster et préparer les cours à distance. De l’autre parce qu’il est excessivem­ent difficile d’écrire lorsque l’on est enfermée avec des enfants. Sans compter qu’il fallait cuisiner et savoir se renouveler en cuisine. »

Alexandra Kazan : « La période a été compliquée pour moi car j’ai perdu ma maman et j’ai essuyé quelques problèmes de santé. Cela dit, j’ai vécu une année enrichissa­nte mais une année entre parenthèse­s, qui m’a permis de travailler et de préparer une exposition de photos de mon père, Lionel Kazan, qui se tiendra à Nice. »

Irène Frain : « Lorsque j’écris, j’ai tendance à me confiner. Cet épisode de confinemen­t forcé a donc été pour moi une période très prolifique. J’ai terminé Un crime sans importance et j’ai écrit un second livre. En revanche, l’ambiance étant anxiogène, j’ai évité d’écouter les nouvelles et je suis restée branchée sur France Culture. Toutefois, ces derniers temps, j’ai vraiment ressenti un très grand besoin de verdure. »

Laurette Architecte : « Pour moi, cette période a été la petite graine qui m’a permis de me lancer. Je suis arrivée à Nice peu de temps avant le confinemen­t et j’ai un peu joué les touristes. Rester enfermée m’a donné l’occasion de prendre le temps et de commencer à dessiner, puis j’ai rencontré Valérie Castera, des éditions Gilletta, et pendant les vagues suivantes j’ai pu peaufiner mes ouvrages. »

Charlotte Da-Ros : « Je travaille dans le cinéma d’animation à Paris et un break entre deux projets m’a donné le temps de préparer un cadeau à ma grand-mère : l’illustrati­on de ses recettes niçoises. Et puis le confinemen­t est arrivé à point nommé car il m’a offert le temps de reprendre tous mes croquis et de transforme­r – avec l’accord de ma grandmère – ce cadeau en un livre. »

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