Dieudonné jugé pour avoir insulté Christian Estrosi dans une vidéo
Après plusieurs audiences relais et demandes de renvoi, les faits d’injure publique dénoncés par le maire de Nice ont finalement été évoqués au fond hier en audience correctionnelle. En mars 2019, Christian Estrosi avait déposé une plainte avec constitution de partie civile à l’encontre de Dieudonné. Dans une vidéo l’humoriste controversé avait traité l’édile niçois de « fils de p...»
«Et encore j’ai plus de respect pour les enfants de putains », avait précisé Dieudonné au détour d’une longue séquence de 20 minutes postée sur Facebook. Quelques jours plus tôt le maire de Nice s’était opposé à la tenue de son spectacle « pour préserver la dignité de Nice ». L’humoriste apparenté à l’extrême droite avait dû se rabattre à la dernière minute sur une commune de la vallée du Paillon.
Déjà mentions au casier
La riposte, cinglante, n’avait pas tardé. Ce qui a donc valu à M’Bala M’Bala Dieudonné d’être renvoyé devant la justice niçoise... Même si seule son avocate, Me Isabelle Coutant-Peyre, avait fait le déplacement hier. « Comme c’est un artiste, il ne peut pas être là », at-elle tenté d’excuser son client. Même si la partie adverse s’est empressée de souligner que l’humoriste n’a pas non plus répondu aux convocations du juge qui a instruit ce dossier.
Pour Me Philippe Blanchetier, aux intérêts de Christian Estrosi, il n’y a pas de doute à avoir : les propos tenus par Dieudonné ne peuvent être mis sur le compte de l’humour. L’avocate du prévenu quant à elle tente d’atténuer la dimension de ce qu’elle qualifie de « noms d’oiseau », voire de « tradition orale ». Me CoutantPeyre tente de déplacer le débat sur le terrain de la procédure. Pour elle, le plaignant n’a pas fait la démonstration que Dieudonné était bien le responsable de la publication de cette page Facebook bien qu’elle soit baptisée... «Dieudonné officiel ».
Il appartient désormais au tribunal d’en apprécier. Avant de mettre l’affaire en délibéré au 25 juin prochain, celui-ci a tout même pris le temps de lire les 21 mentions figurant déjà au casier du plus polémique des humoristes français.