Monaco-Matin

Mon précieux

- VINCENT MENICHINI

Trois ans après la Russie, nous voilà repartis sur les routes. Cette fois, on n’a pas perdu le téléphone portable mais plus de quatre heures au centre de presse pour récupérer notre accréditat­ion. Ha cette bonne vieille UEFA, jamais à l’abri d’une mauvaise surprise avec elle. En ces temps de Covid, c’était déjà un parcours du combattant pour arriver à Munich. Il avait fallu regrouper d’innombrabl­es justificat­ifs de tests PCR, générer un QR code pour prouver notre double-dosage et remplir un tas de formulaire­s dont on n’a rien compris, ou presque. Nous voilà embarqués à 15 heures dans la longue file d’attente qui mène au centre de presse. 30 degrés en Bavière, pas une bouteille d’eau à l’horizon, pas un coin d’ombre… Après deux heures d’attente, on pénètre dans le bungalow de fortune pour accrocher fièrement notre badge autour du cou. La libération, ou plutôt la désolation. Il manque les deux autres prénoms, Valentin et Lou, à mon profil pour pouvoir éditer mon accréditat­ion. La bonne blague… On est une bonne vingtaine dans ce cas, beaucoup de Français, plantés comme des piquets à poireauter, au milieu de nulle part, à quelques encablures de l’Allianz Arena. « Il faut juste attendre deux heures et vous allez recevoir un mail », nous dit tranquille­ment l’un des nombreux volontaire­s présents sur le site. Un autre, plus véhément et très heureux de faire respecter les mesures de distanciat­ion, nous invite à prendre la porte et de patienter sagement dehors, sur le trottoir. Sans batterie, sans accréditat­ion et toujours sans eau… Merci l’UEFA.

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