C. BONNET
La championne d’Europe 2018 du 200 m NL a entrepris un revirement tactique depuis quelques semaines et le poursuivra à Chartres. Axée sur un départ prudent et un dernier 50 canon, cette nouvelle stratégie doit lui permettre de batailler avec les meilleures sur la scène internationale. En perte de vitesse sur le plan chronométrique cette saison, la Niçoise d’adoption a frôlé les minima (1’56’’63) à Saint-Raphaël, Nice et Marseille sur la première période de qualification. Conséquence, elle court toujours après. Elle a perdu son titre européen à Budapest en mai et son meilleur chrono de la saison sur 200 m (1’56’’55) n’est pas en adéquation avec son record (1’54’’95). Forcément, un petit doute s’est installé dans son esprit. Elle tente de relativiser, alors que les chronos demandés à Chartres sont moins exigeants (1’57’’28). « J’essaie de me mettre beaucoup moins de pression. J’en ai pas mal depuis le début de l’année et ça ne m’a pas servi. Je prends mon ticket pour Tokyo et après on verra. Je serai soulagée quand ce sera le cas, je n’ai pas d’attentes sur le chrono. »
« Le report des Jeux et les confinements successifs ont mis les nageurs en retrait des contraintes et de la rigueur. Remettre en branle la machine et se reprogrammer mentalement n’est pas évident, analyse son coach, Fabrice Pellerin. Comme d’autres, Charlotte en a pâti. La meilleure façon de procéder, c’est de se remettre dans la peau du challenger. Plonger avec ses médailles autour du cou, c’est un fardeau. »