Monaco-Matin

La colocation séduit de plus en plus d’actifs

Tour d’horizon Le concept de colocation attire de plus en plus d’actifs. Ils sont même en passe de dépasser les étudiants sur ce marché

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La colocation, apanage des étudiants ? Pas vraiment. Considérée comme le moyen le plus économique pour se loger, la colocation séduit de plus en plus d’actifs. Zoom sur une tendance qui se confirme dans tout l’hexagone. Particuliè­rement populaire chez les étudiants depuis toujours pour des questions économique­s, la colocation est un concept qui se démocratis­e. Il parvient à séduire de nouveaux profils et notamment de nombreux actifs. Une tendance qui ne fléchit pas malgré la Covid qui n’a pas plus touché ce marché que celui de la location classique. Ainsi 55 % des candidats à la colocation sont des étudiants, 41 % des actifs et 6 % des retraités ou des personnes sans activité, selon l’Observatoi­re du marché de la colocation 2020.

Accéder aux emplois des grands centres

Mais pourquoi sont-ils autant d’actifs à vouloir opter pour ce mode de logement ? Tout comme pour les étudiants, la question budgétaire reste fondamenta­le pour 42 % des colocatair­es actifs qui admettent ne pas avoir les moyens d’habiter seuls. Un chiffre à mettre en parallèle avec la précarisat­ion de l’entrée des jeunes actifs sur le marché du travail. Et même si le loyer moyen d’une chambre en colocation est en augmentati­on de 1,42 % par rapport à l’an passé, s’élevant ainsi à 427 euros charges incluses, la colocation demeure le moyen le plus économique pour se loger. L’autre argument qui pousse les actifs à la colocation, c’est l’accès aux emplois des grands centres urbains, là où les logements individuel­s sont devenus hors de prix. Et c’est d’ailleurs ce qui explique un marché de la colocation particuliè­rement tendu dans certaines villes comme Paris, Lyon, Angers, Bordeaux et Nantes, réputées pour être à la fois étudiantes et particuliè­rement attractive­s sur le plan économique.

Rencontrer de nouvelles personnes

Mais contrairem­ent à ce que l’on pourrait penser, cette « réduction de budget » n’est en fait que le second avantage avancé par l’ensemble des candidats à la colocation. Elle arrive en effet juste derrière « la rencontre de nouvelles personnes ». Vient ensuite, « la vie en communauté » considérée comme la troisième et dernière motivation par 31 % des interrogés.

En attendant, nos actifs sont en train de faire prendre un sacré coup de vieux à la moyenne d’âge des colocatair­es. Car même si la proportion des 18-25 ans est toujours très forte, elle recule rapidement sous la poussée des plus de 30 ans, voire des plus de 40 ans.

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(Photo Frantz Chavaroche) La question budgétaire reste fondamenta­le pour  % des colocatair­es actifs.

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