Monaco-Matin

DES ACTEURS À LA FÊTE

Grand week-end pour le petit écran à Monaco Le prince Albert II ému par l’héritage de ses parents

- PROPOS RECUEILLIS PAR THOMAS MICHEL tmichel@nicematin.fr

Orphelin des stars du petit écran en 2020, le tapis rouge du Grimaldi Forum a de nouveau été foulé hier soir en ouverture du 60e Festival TV de Monte-Carlo. L’occasion pour le prince Albert II d’évoquer la poursuite d’un rêve entrepris par ses parents en 1961. La petite lucarne n’avait alors pas investi tous les foyers. Aujourd’hui, l’écran tient dans une main et il convient d’imaginer demain avec la même audace.

C’est un « millésime différent » admet le vice-président délégué du Festival de télévision de Monte-Carlo, Laurent Puons, en rembobinan­t le parcours du combattant surmonté par son équipe pour maintenir le plus grand Festival d’Europe du genre, qui plus est en public ! (lire en page magazine) Un tour de force et une « émotion particuliè­re » pour le prince Albert II qui, au moment de pénétrer sous la verrière du Grimaldi Forum, hier soir, a tenu à saluer l’esprit pionnier et rassembleu­r de ses parents lors de la création de l’événement en 1961. Une audace que le souverain entend préserver tout en répondant aux nouveaux codes et modes de consommati­on de la société. « Le contenu est la force motrice de cette industrie. La révolution technologi­que, au coeur de la mutation du paysage médiatique, a stimulé la créativité sous tous ses aspects. »

 ans, quel bel âge !

Oui cette soixantièm­e année du Festival est une date particuliè­re, ça provoque une émotion particuliè­re chez moi. Je pense bien sûr à mes parents qui sont à l’origine du Festival et de le voir grandir, se développer comme ces dernières années, c’est extraordin­aire. Ce n’est pas uniquement télévisuel mais bien plus, ce Festival est multimédia et l’esprit est toujours le même, celui de présenter des programmes, que ce soit de fiction ou d’actualité, de très grande qualité. De rassembler aussi des profession­nels, des médias, des acteurs et réalisateu­rs. Si l’on peut rester ce point focal pour l’industrie de l’audiovisue­l et des médias, alors on aura rempli notre mission.

‘‘ Ça provoque une émotion particuliè­re ”

‘‘ Game of Thrones est extraordin­aire ”

Ce sera le défi des années à venir, alors que les modes de consommati­on, les formats et les supports changent avec une nouvelle génération de public. Comment conserver l’esprit pionnier de vos parents tout en étant audacieux et en évoluant ?

Il faut toujours se remettre en question dans tous les domaines, mais encore plus dans celui-ci où les choses évoluent très vite. Les supports, les contenus, les attentes aussi des profession­nels. Il faut essayer d’être tout le temps à l’écoute pour satisfaire tout le monde, toujours dans un esprit de rassemblem­ent et avec la volonté d’être la meilleure vitrine possible, non seulement pour la Principaut­é mais aussi pour le monde de l’audiovisue­l.

Que représente­nt la télévision et les séries TV dans votre vie ? Avezvous profité du confinemen­t pour rattraper le retard ?

Paradoxale­ment non. J’avais tellement d’autres choses à faire au bureau et de dossiers différents à suivre que je n’ai pas eu le temps que j’aurais espéré avoir (rires), pour voir plus de programmes. J’ai bien eu un petit peu plus de temps le soir mais je me suis contenté de regarder les journaux d’informatio­n. J’étais plus porté sur l’actualité même si j’ai regardé certaines séries ou films.

Des programmes ont-ils particuliè­rement marqué votre expérience de téléspecta­teur ?

Il y a beaucoup de séries des années  et , quand j’étais très jeune. Je pense à Mission Impossible, Mannix, L’Homme qui valait trois milliards ou, plus près de nous, une série comme Game of Thrones est vraiment extraordin­aire. Toutes les séries de Dick Wolf aussi, qui est un pilier du Festival.

Que de chemin parcouru par ce Festival en tout cas…

Oui, c’est vrai. Au départ ce Festival était un petit peu confidenti­el. Le public avait accès à des films de façon très limitée…

... La télévision n’avait pas encore sa place dans tous les foyers…

Oui voilà, donc il n’y avait pas une audience extraordin­aire. Et puis ça s’est développé vraiment à une très grande vitesse. Il y a eu plus de contenus diversifié­s et plus de chaînes dans chaque pays. Au final, faut s’adapter à son époque mais il faut aussi garder cet esprit pionnier et conquérant.

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 ?? (Photos Cyril Dodergny) ?? Joey Starr et Arnaud Ducret posant à côté de la réplique de Michael Douglas, qui avait reçu la Nymphe de cristal en .
(Photos Cyril Dodergny) Joey Starr et Arnaud Ducret posant à côté de la réplique de Michael Douglas, qui avait reçu la Nymphe de cristal en .
 ??  ?? Le prince Albert II et le producteur américain Darren Star.
Le prince Albert II et le producteur américain Darren Star.
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 ??  ?? Lucas Bravo et Ashley Park de la série Emily in Paris.
Lucas Bravo et Ashley Park de la série Emily in Paris.
 ??  ?? Jaime Lorente et Darko Peri, alias Denver et Helsinki, dans la série La Casa de Papel.
Jaime Lorente et Darko Peri, alias Denver et Helsinki, dans la série La Casa de Papel.
 ??  ?? Élodie Varlet et Léa François, de Plus belle la vie.
Élodie Varlet et Léa François, de Plus belle la vie.

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