DES ACTEURS À LA FÊTE
Grand week-end pour le petit écran à Monaco Le prince Albert II ému par l’héritage de ses parents
Orphelin des stars du petit écran en 2020, le tapis rouge du Grimaldi Forum a de nouveau été foulé hier soir en ouverture du 60e Festival TV de Monte-Carlo. L’occasion pour le prince Albert II d’évoquer la poursuite d’un rêve entrepris par ses parents en 1961. La petite lucarne n’avait alors pas investi tous les foyers. Aujourd’hui, l’écran tient dans une main et il convient d’imaginer demain avec la même audace.
C’est un « millésime différent » admet le vice-président délégué du Festival de télévision de Monte-Carlo, Laurent Puons, en rembobinant le parcours du combattant surmonté par son équipe pour maintenir le plus grand Festival d’Europe du genre, qui plus est en public ! (lire en page magazine) Un tour de force et une « émotion particulière » pour le prince Albert II qui, au moment de pénétrer sous la verrière du Grimaldi Forum, hier soir, a tenu à saluer l’esprit pionnier et rassembleur de ses parents lors de la création de l’événement en 1961. Une audace que le souverain entend préserver tout en répondant aux nouveaux codes et modes de consommation de la société. « Le contenu est la force motrice de cette industrie. La révolution technologique, au coeur de la mutation du paysage médiatique, a stimulé la créativité sous tous ses aspects. »
ans, quel bel âge !
Oui cette soixantième année du Festival est une date particulière, ça provoque une émotion particulière chez moi. Je pense bien sûr à mes parents qui sont à l’origine du Festival et de le voir grandir, se développer comme ces dernières années, c’est extraordinaire. Ce n’est pas uniquement télévisuel mais bien plus, ce Festival est multimédia et l’esprit est toujours le même, celui de présenter des programmes, que ce soit de fiction ou d’actualité, de très grande qualité. De rassembler aussi des professionnels, des médias, des acteurs et réalisateurs. Si l’on peut rester ce point focal pour l’industrie de l’audiovisuel et des médias, alors on aura rempli notre mission.
‘‘ Ça provoque une émotion particulière ”
‘‘ Game of Thrones est extraordinaire ”
Ce sera le défi des années à venir, alors que les modes de consommation, les formats et les supports changent avec une nouvelle génération de public. Comment conserver l’esprit pionnier de vos parents tout en étant audacieux et en évoluant ?
Il faut toujours se remettre en question dans tous les domaines, mais encore plus dans celui-ci où les choses évoluent très vite. Les supports, les contenus, les attentes aussi des professionnels. Il faut essayer d’être tout le temps à l’écoute pour satisfaire tout le monde, toujours dans un esprit de rassemblement et avec la volonté d’être la meilleure vitrine possible, non seulement pour la Principauté mais aussi pour le monde de l’audiovisuel.
Que représentent la télévision et les séries TV dans votre vie ? Avezvous profité du confinement pour rattraper le retard ?
Paradoxalement non. J’avais tellement d’autres choses à faire au bureau et de dossiers différents à suivre que je n’ai pas eu le temps que j’aurais espéré avoir (rires), pour voir plus de programmes. J’ai bien eu un petit peu plus de temps le soir mais je me suis contenté de regarder les journaux d’information. J’étais plus porté sur l’actualité même si j’ai regardé certaines séries ou films.
Des programmes ont-ils particulièrement marqué votre expérience de téléspectateur ?
Il y a beaucoup de séries des années et , quand j’étais très jeune. Je pense à Mission Impossible, Mannix, L’Homme qui valait trois milliards ou, plus près de nous, une série comme Game of Thrones est vraiment extraordinaire. Toutes les séries de Dick Wolf aussi, qui est un pilier du Festival.
Que de chemin parcouru par ce Festival en tout cas…
Oui, c’est vrai. Au départ ce Festival était un petit peu confidentiel. Le public avait accès à des films de façon très limitée…
... La télévision n’avait pas encore sa place dans tous les foyers…
Oui voilà, donc il n’y avait pas une audience extraordinaire. Et puis ça s’est développé vraiment à une très grande vitesse. Il y a eu plus de contenus diversifiés et plus de chaînes dans chaque pays. Au final, faut s’adapter à son époque mais il faut aussi garder cet esprit pionnier et conquérant.