Une finale entre un Russe et un Américain au Masters de piano ce soir
Une rencontre au sommet Russie-Etats Unis ! Genève a eu la sienne, en début de semaine, avec le tête-à-tête PoutineBiden. Monaco en aura une autre, ce soir, avec le face-à-face KuznetzovKramer.
On ne sera pas dans le même registre. Pas la même façon de faire de la musique ! La rencontre de ce soir sera la finale des Masters de piano.
Le vainqueur remporte euros
Ce concours – l’un des plus importants au monde – a vu s’affronter depuis mardi des candidats à coups de sonates, toccatas ou impromptus. Au gré des éliminations, leur nombre diminuait jour après jour. Ils ne sont plus que deux aujourd’hui : Henry Kramer et Nikolai Kuznetzov. Ils ont du talent, du panache, de la virtuosité, du brio à revendre. La sonate de Ginastera interprétée par le premier et les variations de Brahms par le second, les jours précédents, resteront dans les mémoires. Tous deux sont déjà des concertistes applaudis sur de grandes scènes internationales. Le Russe a 27 ans, l’Américain 34. Ce soir, ils joueront l’un le concerto de Schumann, l’autre le 2e. concerto de Rachmaninov, accompagnés par le Philharmonique de Monte-Carlo. Le gagnant remportera le prix Prince Rainier III d’une valeur de 30 000 euros. Et l’autre...
Les deux finalistes qui s’affronteront ce soir: le Russe Kuznetzov, à gauche, l’Américain Kramer, à droite.
rien ! Car, contrairement aux autres concours, les Masters de Monaco ne distribuent pas plusieurs prix. Un seul et c’est tout.
On ne partage pas. Les Masters ne font pas dans la demi-mesure ! Comme chaque année, pour l’épreuve finale le jury sera augmenté d’un « candide » – en l’occurrence David Abiker, journaliste de la Revue de presse de Radio-Classique.
Cette radio, présente avec son directeur Bertrand Dermoncourt, retransmettra ultérieurement la soirée –comme elle le fait régulièrement avec les concerts du Philharmonique. La présentation sera assurée par Alain Duault. On l’attend. Quand il ne parle pas, il écrit. Il vient de publier de passionnantes mémoires imaginaires de la légendaire cantatrice la Malibran. (Ed. Gallimard). À un moment, elle dit : « Le public est un maître si exigeant que, pour conserver ses suffrages, il faut grandir sans cesse ».
Paroles de circonstance…
Ce soir, Opéra, 19 heures. Tarif : de 20 à 200 euros. Tél.+377. 98.06.28.28.