Menton, une ville à l’accent « so british »
À Menton, la communauté anglo-saxonne ne se concentre pas seulement avenue Carnot. Il suffit de se balader dans la « Perle de la France » pour déceler, ici et là, les nombreuses traces de sa présence, qui remonte aux années .
À l’époque, c’est le livre Winter and spring on the shores of Mediterranean du docteur James Henry Bennet qui propulse la ville en tant que station climatique. Rapidement, la baie de Menton devient ainsi le lieu de prédilection de riches industriels et aristocrates britanniques, qui viennent y profiter d’un climat doux en hiver. L’arrivée du chemin de fer en accélère le processus : les hivernants peuvent rejoindre la cité du citron plus facilement et dans de meilleures conditions. Ils investissent principalement le quartier de Garavan. C’est ainsi que la ville se met à l’heure anglaise. Quatre églises de confessions protestante ou anglicane sont construites. Deux de ces lieux de cultes subsistent toujours : la Saint-John’s Church et le temple presbytérien, rue de la République. Preuve de l’attachement de cette communauté à la cité du citron, la British Association de Menton oeuvre depuis pour les expatriés anglais sur le sol mentonnais. À sa tête depuis ans, Birgitt McDonagh-Nordbrink évoque avec pragmatisme les missions qui lui incombent : « Je dirais que nous sommes plutôt une association de bienfaisance. Notre but est simplement de veiller les uns sur les autres, d’offrir de l’aide et de l’assistance aux expatriés ou vacanciers anglophones, quels que soient leurs besoins. En gardant toujours un oeil sur les plus fragiles. ». Comme cela a été le cas notamment pendant la crise sanitaire. « L’an dernier, nous avons aidé des membres âgés de l’association, puis cette année avec la vaccination aussi », détaille Birgitt McDonagh-Nordbrink. Comptant aujourd’hui membres à son actif, la British Association de Menton organise régulièrement des événements dans toute la ville.