Monter en puissance
Disciplinés et solides face aux Allemands, les Bleus doivent cette fois imposer leur supériorité technique face à la modeste Hongrie. Le premier but du trio offensif est notamment attendu.
La France fait vraiment peur. » La Gazzetta dello Sport n’a pas masqué son admiration au surlendemain de l'entrée en matière des Bleus (1-0) et du sprint « complètement fou » de Mbappé devant Hummels (voir chiffre ci-dessous). ‘‘L’étoile filante’’ n’a pas marqué, ou du moins pas en position réglementaire, mais l'équipe de France a quand même fait forte impression à la concurrence. Jamais l'Allemagne n'avait perdu son premier match d'un Euro, et voir la Mannschaft ne se procurer aucune occasion franche à Munich, a rappelé pourquoi les hommes de Didier Deschamps sont champions du monde. Quand il s'agit d'engagement, de solidité et de solidarité, les Bleus dominent encore et toujours leur sujet, trois ans après.
Cet après-midi, c'est un tout autre défi que leur oppose la Hongrie, modeste 37e au classement Fifa, privée en prime de ses meilleurs atouts pour la compétition (Szoboszlai, Gazdag).
Didier Deschamps ne change rien
Focalisé sur la qualification avant de penser à la gestion des organismes, le sélectionneur devrait reconduire le même onze, malgré la température estivale et la large supériorité de son groupe sur le papier. Disciplinée en Bavière, son équipe devra mettre de la folie à Budapest pour désorganiser un 35-2 magyar qui a tenu en échec le champion d'Europe portugais pendant plus de 80 minutes, avant de craquer (0-3). Une adversité que les Bleus ont déjà plus ou moins expérimentée en phase de préparation contre le pays de Galles et la Bulgarie, pour deux larges succès (3-0).
Avec un Pogba à son meilleur niveau derrière eux, les trois de devant voient forcément dans cette opposition déséquilibrée une grosse opportunité d'ouvrir leur compteur buts dans la compétition. A commencer par Griezmann, le tireur de penalty attitré qui a sacrifié la moindre occasion de but au profit d'une activité énorme dans le repli défensif contre l’Allemagne. « Parfois, il fait un peu trop d’efforts défensifs mais il a ça en lui, c'est naturel et c'est important pour le collectif, a souligné son sélectionneur.
C'est un joueur créatif et il a cette faculté du don de soi. Il n'y a qu'à regarder ses statistiques de buts et de passes décisives en équipe de France. Si on ajoute sa capacité quand on n’a pas le ballon, il fait partie des tout meilleurs joueurs du monde. »
Lloris heureux « de revenir aux fondamentaux »
Dans une enceinte incandescente où plus de 60 000 âmes sont attendues, les Bleus vont également être soumis à une pression populaire oubliée « depuis un an et demi » a souligné Guy Stéphan, le fidèle adjoint de DD.
« Pour moi, ce sera difficile de communiquer avec un attaquant ou même un milieu offensif, envisage en capitaine Hugo Lloris. Ce sont des paramètres qui changent mais on est très heureux de revenir aux fondamentaux de notre sport. »
Et l'Europe tremble déjà à l'idée de voir les Bleus passer la vitesse supérieure.