Deschamps : « Il va y avoir du répondant »
Dans un stade plein et largement hostile, sous 30 degrés annoncés et face à une généreuse équipe de Hongrie, les Bleus vont devoir répondre présent. Le sélectionneur évoque ce duel
‘‘ Il peut y avoir la même équipe qu’au premier match, il peut y avoir quelques changements ’’
Didier, qu’est-ce que cela change fondamentalement de jouer à heures plutôt qu’en soirée ?
Dès le lendemain du premier match, on est passés à des entraînements à h pour se caler à l’horaire du match. Cela modifie la planification de la journée, l’heure du déjeuner, et les heures de sommeil, qui sont importantes. Ce n’est pas la bataille, mais c’est une génération qui se couche tard, il faut réguler ça. La sieste peut être récupératrice. On a habitué le corps et la tête à ce qui nous attend demain.
Le fait, en plus, que le stade de Budapest soit plein avec un maximum de public hongrois, ne facilite pas les choses...
L’appui du stade plein, c’est un avantage pour les Hongrois. Cela les a bien aidés lors du premier match. C’est une équipe très combative, généreuse, très bien organisée, la présence d’un sélectionneur italien y est pour beaucoup. Elle est chez elle, je m’attends au même répondant qu’elle a eu contre les Portugais.
En cas de succès, face à une équipe qui est censée vous être inférieure, vous projetezvous déjà sur le dernier match du groupe contre le Portugal ?
Le premier match de poule est important mais jamais décisif. Il l’était encore plus en raison de la configuration du groupe. La victoire au premier match peut nous permettre d’être qualifiés après deux matches. On a cette possibilité-là, qui est un premier objectif. Mais il y aura un e match aussi... Je fais tout pour que le scénario de samedi soit positif, j’ai des réflexions étape par étape. Je ne prépare pas le deuxième match en pensant au troisième. Ce qui m’intéresse, c’est le deuxième. Il peut y avoir la même équipe qu’au premier, il peut y avoir quelques changements aussi.
La Hongrie est plutôt efficace sur coups de pied arrêtés : avez-vous travaillé en particulier ce secteur de jeu ?
On passe du temps pour voir les modifications à faire. On passe du temps avec les joueurs. On amène des modifications sur les phases offensives aussi. Les adversaires font pareil pour nous. C’est une phase importante dans le football moderne. A nous d’être performants face à une équipe qui sait bien jouer dans ce secteur. Certaines équipes ont du répondant athlétique, on l’a vu contre la Bulgarie en amical avec des joueurs de grande taille. J’ai aussi le privilège d’avoir du répondant dans ce secteur !