« Griezmann, le chouchou »
Petra Harangi, ex-triathlète et épouse de l’ancien cycliste Geoffroy Lequatre, est une Hongroise qui vit depuis 15 ans sur la Côte d’Azur. Elle détaille comment son pays se prépare au match.
Le couple Petra-Geoffroy Lequatre est plus branché vélo. Mais ces amoureux de sports aiment également le ballon rond. Alors ils ne manqueront sûrement pas ce choc aujourd’hui entre la Hongrie et la France. L’ancienne triathlète et maman de jumeaux de 6 mois a trouvé quelques minutes dans son planning bien chargé pour nous parler de l’effervescence qui règne dans son pays pendant cet Euro à la maison.
Comment la Hongrie vit cet Euro avec des matchs à la maison ?
Historiquement, la Hongrie est une grande nation du football. Mais depuis la génération Puskas, il n’y avait plus de résultats. Là, l’équipe s’est qualifiée pour son deuxième Euro consécutif (après un e de finale en France en ). Le football se développe beaucoup car Viktor Orban (le Premier ministre) est un grand fan et a donné des moyens, en construisant de nouveaux stades pour les équipes de première division ou en allouant des subventions pour les écoles de foot.
Est-ce une fête populaire ?
Oui clairement. Le stade (Puskas Arena), le plus moderne de la compétition, est le seul de cet Euro qui fait le plein de spectateurs. Contre le Portugal, il y avait personnes dedans, du monde dans les restaurants, les fan-zones... C’est lié à la campagne de vaccination. En Hongrie, il y a millions de vaccinés sur millions d’habitants, soit %. Et les spectateurs étrangers peuvent venir s’ils ont un billet et qu’ils sont vaccinés.
En plus, les vacances scolaires ont débuté mijuin, donc les familles sont sorties pour voir ce premier match ensemble. Il y avait une ambiance énorme. Il y a également eu une grande marche organisée par le 6 x 1,50 L (9 L). Le L : 0,34 €.
Par 4 (36 L) : 9,18 € au lieu de 12,24 €. Le L: 0,26€. groupe de supporters de l’équipe nationale - le Noyau dur -, depuis la place des Héros jusqu’au stade. Un défilé festif de heures. Ce sont des supporters pacifiques, il n’y a pas eu de casse. Mais la France sera aussi soutenue car c’est la quatrième population en termes d’habitants. Il y a beaucoup d’entreprises françaises installées, qui attirent de jeunes travailleurs français.
« Je suis Hongroise de sang et à fond derrière mon pays »
La Hongrie croit-elle en ses chances face à la France ?
C’est déjà un honneur de pouvoir recevoir l’équipe championne du monde. Le problème c’est que Dominik Szoboszlai (milieu de Leipzig, blessé aux adducteurs) et Zsolt Kalmar (milieu de Streda en Russie, touché au genou), nos deux meilleurs joueurs, sont forfait pour cet Euro. Et il n’y a pas le même réservoir qu’en France...
Ça va être très dur, mais l’équipe a bien joué et montré du caractère en accrochant le Portugal jusque dans les dernières minutes. Je pense que la Hongrie va attaquer ce match sans stress car elle affronte une équipe incroyable. Marquer un but face à la France serait déjà une réussite.
La France est-elle populaire en Hongrie ?
Les Hongrois adorent regarder la Liga. (DR)
Evidemment, ils sont surtout fans du Barça et du Real Madrid. Alors les joueurs de ces clubs sont très populaires. Le chouchou, c’est Griezmann. Ensuite Varane, Lenglet ou Dembélé. Un peu moins Benzema, avec ses histoires extra-sportives.
Comment allez-vous suivre ce match ?
A la maison, avec Geoffroy et nos deux garçons. On va s’habiller avec les couleurs des deux pays.
Vous serez partagée ?
Absolument pas. Je suis Hongroise de sang et à fond derrière mon pays. Je suis fière de mon équipe. Qu’un petit pays de millions d’habitants puisse affronter trois des meilleures équipes du monde (Portugal, France et Allemagne) ! Geoffroy supportera la France, mais il n’y aura pas de tensions entre nous, enfin j’espère (rires).