Monaco-Matin

Assumer son statut

Les équipes de France féminine et masculine ont rendez-vous avec l’histoire ce week-end à Monaco. Elles abordent la compétitio­n dans la peau des favoris.

- ADRIEN SANTUCCI

Pour les Français et les Françaises du rugby à 7, ces deux jours s’apparenten­t comme les plus importants de la saison. Des dernières années même, serait-on tenté de dire. Après avoir connu les joies des Jeux Olympiques de Rio en 2016, il faut remettre le couvert pour les JO de Tokyo, qui débutent le 23 juillet prochain.

Des qualificat­ions qui passent par un gain du tournoi obligatoir­e pour l’équipe masculine, et être au moins finaliste pour les féminines. Les joueuses de David Courteix se sont réunies depuis le début du mois au CREPS de Boulouris à Saint-Raphäel. Sans surprise, l’entraîneur français a misé sur un groupe qui s’est entraîné toute la saison ensemble du côté de Marcoussis. En y ajoutant des habituées du rugby à XV, comme Caroline Drouin, Carla Neisen, et Jade Ulutule. Elles

Gabin Villière et Coralie Bertrand veulent porter haut les couleurs françaises.

étaient toutes les trois titulaires lors du dernier tournoi des Six Nations. Caroline Drouin, justement, estime que les Bleues ont réalisé une préparatio­n très sérieuse : «On est dans de bonnes conditions. Le groupe est confiant et serein. La clé d’un résultat favorable ce week-end ? Rester focus sur nous-mêmes. »

Favorites pour ce TQO, elles ont toutes les cartes en main pour accéder à la finale, et voir Tokyo. Pour les garçons, la tâche est forcément plus ardue puisque le faux pas est interdit. Il n’y a pas d’autre choix que de remporter ce tournoi.Les Bleus ont misé sur un groupe stable, avec l’apport de Gabin Villière qui a pu se libérer après la non-qualificat­ion de Toulon pour les phases finales du Top 14. Seul ombre au tableau, la blessure de Pierre-Gilles Lakafia, cadre de ce France 7, qui s’est blessé à la cuisse.

« Notre plus gros adversaire, c’est nous »

Un coup dur certes, mais pour l’entraîneur tricolore Jérôme Daret, la force de ce groupe est collective : «Ça fait maintenant 4 ans qu’on se construit autour du collectif. Cela mobilise encore plus les joueurs et le staff. » Un groupe qui a obtenu de très bons résultats sur le circuit avec des finales à Vancouver et Hong Kong en 2019, puis Hamilton en 2020. La concurrenc­e sera bien évidemment présente, mais les Français sont un cran au-dessus de leurs adversaire­s. Et ça, Stephen Parez, le demi d’ouverture des Bleus, le sait : « Notre plus gros adversaire, ce sera nous. Si on arrive à poser notre jeu, on ne pourra plus nous arrêter. » On l’aura bien compris, les équipes à 7 françaises sont en mission.

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(Photos AFP)
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