Monaco-Matin

UN COUP DE CHAUD !

Bousculés par des Hongrois agressifs, sous une chaleur étouffante et dans un stade assourdiss­ant, les Bleus ont laissé filer deux points précieux...

- A BUDAPEST, WILLIAM HUMBERSET

Menés, les Bleus se sont fait peur à Budapest Dernier match de poule : mercredi face au Portugal

Un tour d’honneur, une hymne a capella, des accolades qui n’en finissent pas. Dix minutes après le coup de sifflet final, Gulacsi et les Hongrois ne veulent pas quitter la Puskas Arena. La 37e nation au classement FIFA a accroché les champions du monde, la célébratio­n est à la mesure de l’exploit. Et les plus de 50 000 supporters magyars ne sont pas étrangers à ce point du nul qui a toutes les allures d’un succès. Assourdiss­ante, étourdissa­nte, l’enceinte de Budapest a encore fait grimper une températur­e déjà étouffante. « Il faisait 35 degrès, les joueurs demandaien­t à boire toutes les cinq minutes » expliquera Didier Deschamps.

Un samedi après-midi à 15 heures, les Bleus sont tombés dans un traquenard. Ils ont pris un coup de chaud dès le premier quart d’heure et un coup de barre juste avant la pause avec l’ouverture du score inattendue de Fiola. Entre les deux, Pogba et Rabiot étaient déjà méconnaiss­ables dans la maîtrise technique, Varane et Pavard trop souvent en retard dans le duel. Agressif et discipliné, le 5-3-2 magyar dessiné par un sélectionn­eur italien ne laissait aucun espace aux attaquants français. Jusqu’à la pause fraîcheur. Et la seule occasion qui a vu Griezmann, Mbappé et Benzema jouer la même partition.

Benzema, le raté qui tache

L’ouverture en profondeur du premier était limpide, le contrôle en pleine course et la remise en retrait du second aussi. Mais Benzema a tout gâché. De l’extérieur et pratiqueme­nt de la cheville droite, le Madrilène a encore raté le cadre et l’occasion de fêter son retour en Bleu après son penalty manqué contre le pays de Galles et le hors-jeu signalé contre l’Allemagne.

Cette fois il ne peut s’en prendre qu’à lui-même. «Un attaquant a besoin de concrétise­r. Mais c’est essentiel qu’il garde confiance. Et ma confiance » a tenté de rassurer son sélectionn­eur après coup.

Ce n’est pas un raté qui fâche puisque DD a maintenu KB(1)9 dans son 4-2-4 ambitieux jusqu’au dernier quart d’heure, avant de lancer Giroud. Mais il fait tache dans la sensation que le trio de devant n’est pas encore au point. Mbappé fut le meilleur hier et sans ses percussion­s balle au pied ou son abnégation sur le long dégagement de Lloris qui aboutira à l’égalisatio­n de ‘‘Grizou’’, la France aurait pu se retrouver dans une situation bien plus compliquée ce matin.

Les Bleus gardent leur destin en mains

Puisque l’Allemagne s’est rebellée face aux Portugais, les Bleus gardent leur destin en mains. Un deuxième succès en 3 matchs leur assurerait la première place du groupe et un huitième de finale plus accessible. Et même en cas de défaite, ils pourraient prétendre à l’une des quatre places réservées aux meilleurs troisièmes. Ce n’est pas un calcul que fera Didier Deschamps après avoir seulement remplacé Hernandez par Digne dans son onze de départ d’hier malgré la faible adversité annoncée. « Ce n’est jamais un long fleuve tranquille. On n’allait jamais écraser tout le monde. Avec 4 points, on est dans les temps. Je me laisse le temps de la réflexion pour effectuer un roulement des joueurs. » Rendez-vous est fixé mercredi à 21 heures contre le Portugal. Toujours à Budapest, mais sans la chaleur et le peuple magyar. C’est déjà ça de gagné.

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(Photos Epa) Fiola frappe et marque avant la pause.
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