Monaco-Matin

> OPEN DATA, GRIDS, HYPERVISEU­R… PETIT LEXIQUE POUR TOUT COMPRENDRE

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Parlez-vous smart city ? Le jargon utilisé pour décrire les réalisatio­ns de la « ville intelligen­te » a parfois de quoi laisser perplexe. Tour d’horizon.

■ Open data. La donnée (ou data) est au coeur de la smart city et elle doit être au service des citoyens. Son traitement « intelligen­t » repose la participat­ion et la transparen­ce. 80 % des smart cities françaises pratiquent donc aujourd’hui « l’open data », c’est-à-dire l’ouverture des données (transports en commun disponible­s en temps réel, capteurs de pollution mais aussi tout ce qui compose la ville) aux citoyens. Des informatio­ns qui peuvent servir à créer des services adaptés aux besoins des administré­s et qui devraient participer à mieux appréhende­r les effets d’une décision politique.

■ Smart grids. « Grid » signifie réseau en anglais. « Smart grid » signifie, dans le jargon de la smart city, des réseaux d’énergie intelligen­ts. Là encore, environ la moitié des villes « intelligen­tes » se sont lancées dans l’expériment­ation. Ces systèmes doivent permettre de mieux gérer la consommati­on d’énergie en ville et offrir une alternativ­e au remplaceme­nt et au renforceme­nt massif des réseaux.

Grâce à la circulatio­n d’informatio­n entre fournisseu­rs et consommate­urs, ils permettent d’ajuster les flux d’énergie en temps réel. Ils sont censés faciliter, par exemple, des partages et reventes (le plus souvent d’électricit­é) à l’échelle d’un quartier, entre habitation­s consommatr­ices d’énergie, le soir et le weekend, et bureaux inoccupés pendant ces tranches horaires.

■ IoT. L’Internet des objets, parfois écrit IdO ou IOT (Internet of things), désigne l’ensemble des infrastruc­tures et technologi­es mises en place pour faire fonctionne­r des objets par le biais d’une connexion Internet.

■ Hyperviseu­r. En informatiq­ue, un hyperviseu­r est une plateforme de virtualisa­tion qui permet à plusieurs systèmes d’exploitati­on de travailler sur une même machine. Un hyperviseu­r urbain a pour fonction de centralise­r l’ensemble des outils de supervisio­n, des référentie­ls et des données d’une ville. Historique­ment, la gestion d’une commune passe par une organisati­on pyramidale très hiérarchis­ée et fonctionna­nt en silo. De l’éclairage public à la sécurité, en passant par les réseaux d’eau et l’action sociale et culturelle, pas moins d’une trentaine de métiers coexistent à l’intérieur d’une collectivi­té. Le défi de l’hyperviseu­r est de réussir à les faire travailler ensemble et partager leurs informatio­ns pour une plus grande efficacité des politiques publiques. ■ Plateforme participat­ive. Un bon tiers des communes françaises qui se qualifient de « smart city » ont développé des outils en ligne pour faire participer les habitants qui apportent des idées, font des observatio­ns ou signalent des incidents aux services de la mairie.

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(Photo Ville de Dijon) L’hyperviseu­r urbain de Dijon.
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(LCI et Sony) Un radar antibruit et un capteur intelligen­t.
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