>À DIJON, LA SMART CITY À L’ÉPREUVE DE LA PANDÉMIE
En , la capitale de la région BourgogneFranche-Comté avait inauguré son « hyperviseur urbain » OnDijon en grande pompe - un chantier à millions d’euros sur plus de ans. La smart city ainsi naissante ne le savait pas encore, mais il allait se révéler particulièrement efficace pendant la crise sanitaire.
« Ce centre a permis de gérer la saturation du CHU et d’apporter un soutien à la population », appuie Denis Hameau, conseiller municipal délégué à la qualité du service public et à la relation aux usagers.
Cette plateforme - qui remplace six sites - regroupe toutes les fonctions principales de la ville : police municipale, sécurité, circulation, gestion de la voirie et e-administration. L’ensemble de ces services ainsi que caméras de vidéosurveillance disséminées dans la ville et des centaines de capteurs installés sur les équipements urbains (feux tricolores, candélabres…) y envoient en temps réel leurs données ; OnDijon permet la commande à distance de l’espace urbain.
Un numéro vert accessible jours sur a également été mis en place. Avant la pandémie, les questions des administrés avaient surtout trait aux ouvertures des services, la restauration scolaire, le signalement d’un dysfonctionnement d’un équipement public ou d’un danger. Avec la Covid-, si le nombre d’appels a - dans un premier temps - baissé, ils ont été « plus compliqués à traiter », de l’aveu même des services, qui ont rassuré et pris en charge des personnes isolées - notamment par la fracture numérique.
Partage d’informations crucial
Rassurer les gens, trouver des solutions inédites, utiliser les caméras pour repérer des personnes qui feraient un malaise seules dans la rue, ou donner la priorité aux bus aux carrefours pour qu’ils ne soient pas retardés : le partage d’informations entre les services coordonnés par OnDijon s’est révélé crucial.
« Si cette crise était intervenue il y a deux ans, nous aurions été obligés de mobiliser beaucoup plus de personnel, et de ce fait d’exposer au risque plus de monde », déclarait Philippe Berthaut, directeur général des services au Monde, en avril . Le centre, qui employait personnes avant la pandémie, pouvait en mobiliser au plus fort de la crise.