« Une belle surprise »
Arrivé en superstar, avec le statut d’un vainqueur de GP sur les épaules, mais aussi ces rumeurs de transfert chez Mercedes dans les oreilles, Pierre Gasly semble hermétique à la pression.
Cette équipe de France de football qui lui plaît tant, Pierre Gasly n’a pas pu la suivre hier après-midi. Occupé à cravacher sa modeste AlphaTauri, affairé à tirer la quintessence d’une monoplace plutôt taillée pour le milieu de grille, le Français a d’abord brillé tout au long d’une mi-temps menée de main de maître. Quarante-cinq premières minutes d’un aprèsmidi de qualification démarré sans encombre, avec une sixième place en Q1, puis la même position en Q2...
Avant d’être signalé en « position de hors-jeu » dès l’entame de la troisième séance, quand les quatre pneus de sa monoplace ont été jugés en dehors des limites de la piste par la direction de la course. Un passage éclair au stand AlphaTauri, puis un retour en piste pour six minutes à batailler contre la montre, et Gasly a finalement claqué le sixième meilleur temps de la journée. Et de rejoindre, comme ses amis footballeurs, une zone mixte. Avec un sourire aux lèvres que les Bleus de Deschamps n’avaient pas forcément hier après leur match nul (1-1) face aux Hongrois. Oui, l’espoir bleu du week-end porte le numéro 10 et s’appelle bien Gasly.
Quelles sont vos impressions après cette séance de qualification ?
Cette sixième place est une très très bonne surprise car, jusqu’ici, ça avait été plutôt compliqué. Et notamment parce que je ne me sens pas à l’aise dans la voiture. Mais on a fait des changements pour les qualifications, et tout a été dans le bon sens.
Quels changements avez-vous effectués ?
(Il prend son temps). Disons que l’on a fait des réglages pour optimiser la voiture. Et on a vu que l’on peut espérer être dans le rythme. On a la performance.
Allez-vous conserver ces réglages pour la course, et avec quelle gomme allez-vous démarrer ce Grand Prix de France ?
J’ai une idée. Mais on va voir ça ce soir (hier). Car il va falloir être intelligent. C’est une course longue et exigeante pour les pneus.
Et si la pluie venait à s’inviter sur ce grand prix, pensez-vous qu’elle jouerait en votre faveur ? Vous êtes-vous préparé à cette éventualité ?
On a les parapluies dans le motor-home (rires). On sera prêts à toutes les éventualités. Mais je crois qu’ils l’annoncent plutôt pour le matin.
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Ça fait plaisir de voir tous ces spectateurs en tribunes et tous ces drapeaux français... ”
Pour rester sur le sujet des pneus, que s’est-il passé au moment de votre mise hors jeu par la direction de course et l’annulation de votre chrono en début de troisième séance ?
Pour moi, un bout de pneu est sur la piste (un pilote doit avoir l’une de ses quatre roues dans les limites de la piste). J’ai jeté un oeil sur le ralenti et je pense avoir raison. Mais je vais à nouveau regarder ça tranquillement.
Avant d’attaquer ce dimanche un Grand Prix de France à domicile avec sur les épaules, les attentes de tout un public…
On va essayer d’aller au bout. Mais ça fait plaisir de voir tous ces spectateurs en tribunes et tous ces drapeaux français.