« La bagarre est très serrée »
Jean Todt assiste à son dernier Grand Prix de France en tant que président de la Fédération internationale de l’automobile (FIA). Il livre son regard toujours très acéré sur la F1.
e Grand Prix de France accueille spectateurs par jour. Cela signifie-t-il que la F est sur la voie d’un retour à la normale ?
Il ne faut jamais crier victoire. L’an dernier, nous avions eu une sortie du tunnel, et les choses se sont dégradées à l’automne. La grande différence, c’est qu’il y a eu le vaccin depuis, et il est salvateur. En tout cas, les choses vont dans le bon sens. Les bons choix ont été faits l’année dernière, avec une saison de grands prix dans les conditions que l’on connaît. Cette saison, nous sommes toujours sur épreuves sans avoir pu aller en Australie, en Chine et au Canada. Nous avons fait beaucoup de grands prix sans spectateur. Là, nous sommes satisfaits avec % de capacité. Nous aurons bientôt des courses avec une présence de spectateurs à peu près normale.
Le président de la FIA estime que le championnat du monde est « extrêmement intéressant et disputé ».
Silverstone inaugurera les courses sprint de km à la place des qualifications. Est-ce une bonne chose ?
Ce qui compte, c’est la qualité de la course le dimanche. Si cette formule
de préparation en vue de la course peut créer de l’animation supplémentaire avec une activité plus forte le vendredi et différente le samedi. On ne risque rien d’essayer.
La suprématie de Mercedes a été mise à mal à Bakou. Cela nous promet-il un beau spectacle cet après-midi ? La situation a évolué bien avant Bakou. Nous en sommes au septième grand prix. Le championnat est extrêmement intéressant et disputé. Depuis le début de la saison, nous avons assisté àune bagarre très serrée entre Mercedes et
Red Bull, Hamilton et Verstappen. Il y a aussi des outsiders : McLaren, Ferrari, Alpine avec la sixième place d’Alonso en Azerbaïdjan.
Pierre Gasly a signé une belle troisième place à Bakou. Il obtient le sixième temps en qualif. A-t-il une belle trajectoire devant lui ?
Pierre a montré son talent. Ce qu’on peut lui souhaiter, c’est d’avoir une voiture à la hauteur de ses ambitions. C’est comme un jockey à qui il faut un bon cheval. Pierre, il lui faut la voiture. S’il l’a, il est capable de l’emmener à un très bon résultat.
La sécurité routière a étéundes combats de votre présidence àlatête de la FIA. Allez-vous le poursuivre au terme de celle-ci, en décembre prochain ?
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Pierre (Gasly), il lui faut la voiture... ”
C’est une question qu’il faudrait poser au secrétaire général des Nations Unies. Je me réjouis qu’il ait été réélu vendredi pour un mandat de cinq ans, dans la mesure où c’est lui qui me nomme... Il lui appartiendra de décider de son équipe. S’il me demande de continuer à être son envoyé spécial pour la sécurité routière, ce sera avec honneur que je l’accepterai.