Etes-vous incollable sur la Saint-Pierre de Menton ?
La traditionnelle fête des pêcheurs et marins a lieu ce week-end dans la cité du citron. Mais connaissez-vous son histoire ? Et sa signification ? C’est le moment de tester vos connaissances !
C’est la tradition. Chaque week-end suivant le 29 juin, la cité du citron célèbre le patron des pêcheurs et des gens de mer. Une fête folklorique et populaire qui rassemble chaque année les Mentonnais, même en temps de crise sanitaire. Messe solennelle, procession, bénédiction des bateaux, soupe de poissons... vous connaissez la chanson. D’une année à l’autre, le programme ne change pas de beaucoup.
Si ce n’est qu’avec le Covid-19, la Ville a préféré, cette année encore, annuler le bal et l’embrasement de la barque qui clôturent ces deux jours de fête. La Saint-Pierre a lieu ce week-end. Mais êtes-vous incollable sur les particularités mentonnaises ? Faîtes le test !
■ Qui est Pierre ?
À chaque jour son saint dans le calendrier. Mais qui est Pierre ? La tradition catholique en fait le prince des douze apôtres de Jésus Christ et le premier évêque de Rome. L’Église considère que le Pape est son successeur. Mais la vie de cet homme, né vraisemblablement au Ier siècle av. J.-C., reste mal connue, faute de sources. Dans l’Évangile selon Saint-Jean, Pierre s’appelait Simon Bar-Jonas. Il était pêcheur de Galilée qui vivait à Capharnaüm, au bord du lac de Tibériade, avec son frère André. Il a assisté à de nombreux miracles et événements majeurs de la vie de Jésus (la marche sur les eaux, la Transfiguration, son procès et sa Passion).
■ Pourquoi on le fête le juin ?
La Saint-Pierre est fêtée par l’Église catholique et l’Église orthodoxe, le 29 juin, date à laquelle la tradition situe le martyre de Pierre, crucifié la tête en bas dans le cirque de Caligula et Néron, l’empereur romain qui persécuta les Chrétiens durant son règne, entre 54 et 68 ap. J.-C.
C’est aussi la Saint-Paul. Selon la Tradition, Paul voyagera sur tout le bassin méditerranéen pour apporter l’Évangile aux païens. Et mourra en martyr, décapité le 29 juin 67 sur la voie d’Ostie.
■ Et depuis quand ?
La fête de la Saint-Pierre est une fête patronale organisée par les corporations de pêcheurs localisées entre Menton et Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) depuis le Moyen Âge. Chaque année, à la fin juin, les pêcheurs honorent leur saint patron pour avoir des pêches fécondes, pour se prémunir contre les intempéries et honorer la mémoire des marins disparus en mer.
La fête est peu à peu tombée en désuétude au XXe siècle. La faute aux guerres et à la disparition progressive du métier de pêcheurs, jugé trop difficile. Elle a été relancée en 2005, à Menton, par l’amicale des « Anciens de la place du Cap ».
■ Qui sont les « Anciens de la place du Cap » ?
Ils ont soixante-dix à quatre-vingts ans et ont grandi dans le Vieux Menton. En 2014, la bande de copains éparpillée a décidé de créer une amicale pour se retrouver. Et faire perdurer la tradition. Jusqu’à l’année dernière, les « Anciens » portaient toujours la statue de Saint-Pierre, vêtus d’une marinière et coiffés d’un bonnet phrygien. « La première année, la statue était en plâtre et donc très lourde. Nous marchions pieds nus pour la transporter, c’était horrible. Nous avons eu les pieds complètement brûlés par le goudron ! », confiait François, en 2019, à NiceMatin.
■ Que veut dire A Ciocoula ?
A Ciocoula est toujours là. L’association de pêcheurs plaisanciers, fondée en 1937 par Antoine Lanteri-Houde et Marcel Viale, régale les Mentonnais avec sa traditionnelle soupe de poissons. Son nom, en Mentounasc, est celui de la pirandelle. « Un petit poisson de couleur bleu et blanc qui vivait dans le golfe de Menton et qui permettait aux pêcheurs de ne pas rentrer bredouille au port », selon la définition de sa présidente, Marité Simoncini.
■ Pourquoi brûle-t-on la barque ?
Le dimanche soir, pour clôturer cette fête, la vieille barque du plus pauvre des pêcheurs était brûlée pour honorer leur saint patron. La corporation de pêcheurs se cotisait ensuite pour lui en offrir une neuve. Depuis, les bateaux en bois ont été remplacés par des répliques qui, avant le Covid, étaient brûlées sur la plage du Fossan.