Monaco-Matin

Présidenti­elle : les masques commencent à tomber

Après l’EELV Yannick Jado, Jean-Luc Mélenchon s’est tout entier projeté vers la présidenti­elle, hier. Tout comme Hélène Thouy et son parti animaliste. Anne Hidalgo, elle, donne « rendez-vous à la rentrée ».

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Àun peu plus de dix mois de la présidenti­elle, et quelques jours après l’épilogue des régionales et départemen­tales, les masques tombent, et les candidatur­es pleuvent. Ils sont déjà plus d’une dizaine à avoir fait part de leur envie de briguer l’Élysée (lire ci-dessous). Avant-hier, c’est Yannick Jadot (EELV) qui annonçait sa candidatur­e au trône en 2022, au lendemain de celle du maire de Grenoble Eric Piolle, qu’il affrontera dans une primaire des écologiste­s fin septembre, en même temps que l’ex-numéro deux des Verts Sandrine Rousseau.

« La terre promise. Un monde nouveau »

Hier, Jean-Luc Mélenchon s’est lui tout entier projeté vers la présidenti­elle, tournant le dos à la « marée basse » d’élections intermédia­ires peu fructueuse­s pour La France insoumise et voulant profiter des affronteme­nts entre socialiste­s et écologiste­s pour mener seul « l’union populaire ». Pendant une conférence de presse fleuve de deux heures à son quartier général de campagne, Jean-Luc Mélenchon a déroulé sa stratégie pour les prochains mois, livré son analyse de la situation politique, et distillé des reproches à la presse. Interrogé sur les résultats médiocres de LFI aux élections européenne­s de 2019, puis aux municipale­s de 2020 et aux régionales de dimanche dernier, l’Insoumis a pris son ton le plus combatif pour signifier que sa déterminat­ion n’en était pas ébranlée : « C’est une chose d’avoir affronté les régionales à marée basse, c’en est une autre à la présidenti­elle ».

Après « Nous sommes pour », plateforme pour recueillir les parrainage­s citoyens (235 000 hier midi), place à l’« Union populaire », matérialis­ée par un site, melenchon2­022.fr, et une affiche de campagne. Sur celleci, on aperçoit des côtes audelà du fond bleu de la mer : « La terre promise. Un monde nouveau ».

« Influer sur le cours de cette campagne »

Cinq ans après sa fondation, le parti animaliste se lance lui aussi dans la bataille présidenti­elle pour « hisser la cause animale au rang des sujets majeurs dont la société doit s’emparer », a affirmé hier sa candidate Hélène Thouy, 38 ans, avocate en Gironde. « Je suis certaine que nous pourrons influer sur le cours de cette campagne », a expliqué cette dernière, en présentant sa candidatur­e comme « une réponse à l’irresponsa­bilité de ceux qui nous dirigent » . Créé en novembre 2016, le parti animaliste revendique 4 000 membres, et ne se veut «ni de gauche, ni de droite ».

Selon Hélène Thouy, le score de 2,17 % obtenu par le parti aux européenne­s de 2019 «a été un tournant » qui a fait prendre conscience aux politiques que « la question animale était une question politique qu’ils ne pouvaient plus ignorer ». Le parti présentera son programme « d’ici quelques semaines ».

La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo a de son côté donné hier « rendez-vous à la rentrée » pour une éventuelle candidatur­e, après « des propositio­ns » attendues lors du rassemblem­ent d’élus de gauche, le 12 juillet à Villeurban­ne.

Si les sondages la placent déjà autour de 7 % d’intentions de vote, elle a affirmé qu’elle ne les regardait pas.

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(Photos AFP) Yannick Jado (EELV), Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et Hélène Thouy (parti animaliste), trois des nombreux candidats déjà déclarés à l’élection présidenti­elle de .
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