L’immense défi de l’Italie
Lukaku contre Immobile, De Bruyne contre Verratti : la plus belle affiche de ces quarts oppose ce soir (21h) à Munich une « Nazionale » libérée et des « Diables rouges » taillés pour le trophée.
Dans cet Euro marqué par les surprises, Italiens et Belges font presque figure de rescapés, encore debout quand d’autres favoris sont au tapis. Pour les premiers, la survie est passée par une prolongation stressante face à l’Autriche (2-1 a.p.), tandis que les seconds ont dû batailler pour éliminer le Portugal, tenant du titre (1-0). Les huitièmes de finale ont laissé des traces : de la fatigue chez les hommes de Roberto Mancini, et des pépins de poids dans les rangs belges, avec deux blessés majeurs, Kevin De Bruyne et Eden Hazard, encore très incertains hier.
« Ce sera une course contre la montre », prévient le sélectionneur Roberto Martinez depuis le début de la semaine, tout en laissant planer le doute. Le meneur de jeu de Manchester City, atout majeur dans l’animation offensive des Belges, se remet d’une blessure à une cheville, tandis que l’attaquant du Real Madrid soigne une pointe d’élongation à une cuisse.
La Belgique a bien des alternatives (Yannick Carrasco et Dries Mertens), mais elle n’aura pas le même visage sans ses deux
Covid- : l’OMS appelle à un meilleur suivi des spectateurs
Les villes-hôtes des derniers matches de l’Euro doivent assurer un meilleur suivi de la circulation des spectateurs, y compris avant leur arrivée et après leur départ du stade, a recommandé hier l’OMS, alors que Londres doit accueillir les demi-finales et la finale du tournoi la semaine prochaine, et Saint-Pétersbourg sera le théâtre aujourd’hui du quart de finale entre la Suisse et l’Espagne. Interrogé sur le risque que l’Euro ait joué ou joue le rôle de
« supercontaminant » ,le directeur de l’OMS Europe Hans Kluge a répondu :
« J’espère que non, mais je ne peux pas l’exclure ». Plusieurs centaines de cas du variant « Delta » ont été détectées chez des spectateurs de matches de l’Euro, notamment des Ecossais de retour de Londres, des Finlandais de retour de Russie.
Bonucci et les Italiens rêvent d’un exploit contre la Belgique.
maîtres à jouer. En face, Mancini dispose d’un groupe quasiment au complet, même s’il subsiste un doute quant à la disponibilité du défenseur Giorgio Chiellini, blessé lors du deuxième match des Italiens contre la Suisse (3-0). L’Italie compte surfer sur son incroyable série de 31 matches sans défaite pour atteindre le dernier carré d’une grande compétition pour la première fois depuis sa finale de l’Euro-2012...
« Au carrefour des ambitions »
Mais la « Nazionale » a connu de premiers doutes face aux Autrichiens, et n’a toujours pas affronté d’autre cador du Vieux Continent dans cet Euro. « L’erreur la plus grande, à coup sûr, serait de penser d’avoir déjà fait quelque chose de grand » ,a
On a beaucoup vanté la jeunesse et l’enthousiasme de l’Italie, mais contre la Belgique, elle aura aussi besoin de l’expérience des grognards Giorgio Chiellini et Leonardo Bonucci (photo AFP) face à l’affamé Romelu Lukaku (photo Epa). « D’un côté, Bonucci-Chiellini, de l’autre, Lukaku... Qui va gagner ? » La question a tourmenté cette semaine la presse italienne, qui depuis deux ans voit le redoutable attaquant belge bousculer les défenses et enfiler les buts en Serie A, avec l’Inter Milan. L’Italie a une grande confiance dans sa vénérable charnière turinoise ( sélections à eux deux). D’autant que Lukaku n’a jamais marqué quand il était opposé aux deux ensemble et pourrait être décalé sur la droite de l’attaque belge pour éviter d’être pris dans la tenaille. « Big Rom », lui, se donnera le moral en consultant d’autres statistiques : il a trouvé les filets à chaque fois qu’il a rencontré le gardien italien Gianluigi Donnarumma, avec buts en matches contre l’AC Milan. Forfait lors des deux derniers matches, le capitaine Chiellini a repris l’entraînement, mais la décision de le titulariser ou non sera sans doute prise peu de temps avant le coup d’envoi. En cas de nouvelle absence, c’est Acerbi qui sera mis au défi. alerté Jorginho, milieu protecteur d’une sélection italienne enthousiaste et rajeunie. « La Belgique, c’est un peu le carrefour de nos ambitions. Pour grandir, il faut battre des adversaires forts », a abondé l’ancien Ballon d’Or Fabio Cannavaro dans un entretien à la Gazzetta dello Sport mercredi. La Belgique, elle, voit au contraire en cet Euro l’occasion de confirmer l’arrivée à
“Je
ne me sentais pas bien au club, je ne me sentais pas bien dans ma vie, qui a beaucoup changé parce que mon fils est arrivé. J’avais besoin de changement pour sortir sereinement avec ma femme et mon fils. Quand les résultats sont mauvais, c’est difficile.”
Florian Thauvin a expliqué mercredi soir au media mexicain
pourquoi il avait choisi de quitter l’OM pour s’engager avec les Tigres de Monterrey. maturité d’un groupe déjà proche de remporter son premier trophée majeur en Russie, et de signer l’avènement d’une génération dorée, quart-de-finaliste à l’Euro-2016 puis demi-finaliste au Mondial-2018.
Défenses d’expérience
Martinez compte beaucoup sur Thorgan Hazard, petit frère d’Eden mais surtout grand buteur en huitièmes, et Romelu Lukaku, auteur de trois buts en phase de groupes avant de s’effacer contre la Seleçao. Il s’appuie aussi sur le sens du sacrifice de sa défense, avec Thomas Vermaelen (35 ans), Toby Alderweireld (32) et Jan Vertonghen (34), vieillissants mais solides. Expérience derrière, enthousiasme devant : les ingrédients sont réunis pour un sommet.
Avec, en vue, Wembley...
Belgique : Courtois - Alderweireld, Vermaelen,Vertonghen - T.Hazard,Witsel, Tielemans, Meunier - E. Hazard (ou Mertens), Lukaku, De Bruyne (ou Carrasco). Italie : Donnarumma - Di Lorenzo, Bonucci, Chiellini, Spinazzola - Barella, Jorginho, Verratti - Chiesa, Immobile, Insigne. Match à 21h
“Nous
ferons notre match tout en sachant qu’on affronte la meilleure équipe d’Europe – peut-être même du monde - avec la France. On a beaucoup de respect pour la Belgique mais on devra continuer à jouer notre jeu et voir ce qu’il se passe. S’amuser sera la base de tout mais on sait aussi que le match se jouera sur des détails.”
Roberto Mancini, sélectionneur de l’Italie
Je pense que l’entrejeu peut être une clé du match. Ils ont Jorginho et Verratti. Deux joueurs de grandes qualités. Ça va être une bataille. On devra répondre présent. L’Italie aime contrôler aussi.”
Roberto Martinez, sélectionneur de la Belgique