La chasse au Cannibale
Mark Cavendish s’est adjugé le sprint, hier à Châteauroux. Le Britannique a fêté sa 32e victoire dans la Grande Boucle. Il talonne Eddy Merckx et ses 34 succès.
Il ne devait pas être sur le Tour et le train Deceuninck devait emmener Sam Bennett sur du velours. Sauf que le plan est tombé à l’eau. L’Irlandais s’est cogné le genou sur son guidon à l’entraînement et Mark Cavendish (36 ans) s’est vu propulser sur le devant de la scène. Absent sur la Grande Boucle depuis 2018, le Britannique était en panne de résultats et en crise de confiance. Il reverdit dans une course où il s’aligne pour la treizième fois. Victorieux à Fougères (Illeet-Vilaine) mardi, le « Cav » a doublé la mise, hier à Châteauroux (Indre), théâtre de sa première victoire sur le Tour en 2008. Il se situe désormais à deux victoires du record de la légende belge Eddy Merckx, 34 étapes à son actif voici près d’un demi-siècle. Le coureur de l’équipe Deceuninck a devancé le Belge Jasper Philipsen (Alpecin) et les Français Nacer Bouhanni (Arkéa) et Arnaud Démare (Groupama-FDJ), lequel s’est retrouvé privé de son lanceur (Jacopo Guarnieri) sur chute dans le final.
Le record de Merckx ? Il ne veut pas
« y penser »
L’étape a été animée par le champion olympique, le Belge Greg van Avermaet, qui a lancé le début d’étape sur des bases très élevées. Van Avermaet, rejoint par d’autres solides rouleurs (Asgreen, Politt, De Gendt, Kragh Andersen et Skujins notamment), a contraint les équipes de Démare et de Bouhanni à une vive poursuite
“Avec
vent dans le dos, celui qui lançait en premier avait l’avantage. Je suis revenu mais trop tard. J’espère en gagner une.’’
De Nacer Bouhanni, 3e de l’étape et qui a été le plus rapide sur le sprint. Le Français a été flashé à 73,5 km/h.
“J’ai
fait ce que j’ai pu mais je crois qu’ils ont perdu ma roue. Cavendish est juste le plus rapide en ce moment, c’est le problème.’’
De Mathieu van der Poel, Maillot Jaune et poisson-pilote pour ses sprinteurs, les Belges Jasper Philipsen et Tim Merlier.
sur quelque 25 km.
Le seul du groupe à insister, Van Avermaet a vu revenir l’Allemand Roger Kluge au 40e km pour mener à deux l’échappée du jour. Mais ils n’ont obtenu qu’une marge
réduite, de l’ordre d’une minute et demie, sur le peloton conduit par les équipiers de Cavendish (Declercq) et de van der Poel (Vakoc), qui a conservé son Maillot Jaune. Dans cette dernière occasion
proposée aux sprinteurs avant les Alpes, l’échappée semblait condamnée surtout en l’absence du vent propice aux bordures.
Mais van Avermaet et Kluge, qui ont forcé l’allure à 15 km de l’arrivée, ont tenu bon jusqu’aux 2500 derniers mètres.
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