L’accusé « dans un état de légitime défense paranoïaque »
PROCÈS TROADEC
Hubert Caouissin, accusé d’avoir tué et démembré quatre membres de sa belle-famille, était dans «un état de légitime défense paranoïaque », convaincu d’avoir été spolié par ses victimes, et son discernement altéré par ce « délire paranoïaque » ,a expliqué un psychiatre hier. Cette spoliation, «ce n’est pas une idée, c’est une conviction » d’Hubert Caouissin, qui avait acquis la « certitude d’un danger de mort imminent les menaçant », lui, sa conjointe et tout particulièrement leur fils de huit ans, a expliqué le docteur Daniel Zagury devant la cour d’assises de Loire-Atlantique. Des années avant le passage à l’acte, Hubert Caouissin s’était persuadé que son beau-frère Pascal Troadec avait dérobé des lingots d’or découverts dans un appartement familial, et s’était lancé dans une « ruée délirante vers l’or », se mettant « en quête de preuves tangibles » de l’existence du magot, a détaillé l’expert au neuvième jour du procès.
Selon le Dr Zagury, « quand bien même l’or serait quelque part [ce que l’enquête n’est pas parvenue à démontrer, ndlr], cela ne contredit pas le fait qu’Hubert Caouissin soit délirant. » C’est ce « délire d’interprétation » qui « l’a contraint à se rendre au domicile » des victimes en février , où il a tué Pascal et Brigitte Troadec et leurs enfants, Charlotte, ans, et Sébastien, ans, à coups de pied de biche. Le procès est prévu jusqu’au juillet.