Monaco-Matin

PAS DE MIRACLE

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Et dire qu’on l’attendait depuis trois ans… Trois ans à s’impatiente­r, à s’imaginer le meilleur pour ce film. Puis, voilà. On y est. Et on en sort grandement déçu. Sur le papier, Benedetta avait pourtant tout pour réussir. Mais sa réalisatio­n bien trop standard ne cesse d’ennuyer un spectateur perdu dans ses émotions. Car oui, avec Benedetta, on ignore sur quel pied danser. Dois-je rire ? Dois-je être choqué ? Dois-je prier pour que la projection s’arrête ? Rien n’est clair, donc on s’ennuie. Puis on s’ennuie vraiment beaucoup. Et inutile d’espérer un miracle, ou ne serait-ce qu’un signe divin. Soeur Virginie Efira tente malgré tout de vous attirer vers la lumière, celle du projecteur, pour vous éviter le début d’une sieste malvenue. Mais ses quelques démonstrat­ions sataniques, en pleine fusion avec le Christ lui-même, prêtent plus à sourire qu’autre chose. En fin de compte, on n’y croit pas. L’indication « inspirée d’une histoire vraie », en introducti­on, n’y change rien. Les émotions et les sentiments restent cloués. La romance entre Virginie Efira et Daphné Patakia ne s’arrête qu’à aiguiser une pauvre statuette de la vierge en bois… et en forme de sextoy. Finalement, il n’est pas si doux que ça, Jésus. Et dire que les 45 dernières minutes du film reposent sur ce petit objet sacré et massacré… C’est loin d’être une offrande ! Benedetta est LA première grosse déception cannoise. On s’attendait à du pain bénit, finalement on a frôlé la peste noire.

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