Tunnel de Tende : vers la reprise des travaux
Lors d’une réunion officielle organisée vendredi, les autorités italiennes et le consortium Edilmaco sont tombés d’accord sur le coût, les délais et les modalités des travaux à mener.
Une fois la sidération passée – après que la voie d’accès au col de Tende a littéralement été pulvérisée par la tempête Alex – une crainte a commencé à poindre de part et d’autre de la frontière.
Et si le contexte remettait en question le contrat difficilement passé avec la société Edilmaco, à qui le chantier de doublement du tunnel a été confié après une incroyable série de péripéties ?
Et s’il fallait faire tabula rasa, impliquant un très long délai avant la reprise effective des travaux ? Une réunion officielle, organisée vendredi en préfecture de Cuneo, est en partie venue écarter les inquiétudes. Mais une partie seulement.
Nouveau tube livré fin ...
Un accord a bien été trouvé entre le service italien des routes (Anas), les autorités transalpines et Edilmaco quant au coût, aux modalités et au calendrier. Le consortium devant, en plus des travaux initialement prévus, concevoir le viaduc d’accès au tunnel en lieu et place de l’immense vide apparu depuis octobre. Un pont de 65 mètres fonctionnant à double sens, vers lequel les deux tunnels convergeront. D’après nos confrères de La Stampa Cuneo, l’accord sera officialisé à la fin du mois. L’entreprise aura dès lors 5 à 6 mois pour élaborer son projet précis.
Quant au creusement du nouveau tube, il devrait reprendre en septembre, pour une livraison annoncée fin 2023.
... mais le tunnel historique pourrait rester fermé encore deux ans
Mais le tunnel historique ne pourra pas être utilisé pendant cette période, même si les travaux le concernant ne seront que postérieurs. En d’autres termes, si cette position était maintenue, les communes de Tende et de Limone resteraient isolées l’une de l’autre – par la route – pendant encore deux ans. Mécontents de cette nouvelle, les élus de l’Italie voisine militent pour un renforcement des trains reliant la Roya à la Vermenagna (et, plus largement, le Piémont, la Ligurie et la Côte d’Azur).
Quant aux Italiens frontaliers, ils sont nombreux à exprimer leur déception face à ce qu’ils jugent encore être de belles paroles.
« Je n’espère plus ce tunnel, aujourd’hui. C’est une honte. Ils auraient dû presque finir, mais ils continuent de se réunir, et nous, nous continuons d’attendre. Il y a des
êtres humains au milieu. Et si cela ne les concerne pas, j’aimerais le leur rappeler », résume l’un d’entre eux. Côté Roya, on se demande pourquoi aucun élu français n’a participé à la réunion. Alors que la France participe à hauteur de 42 % du montant des travaux…