STARS ET STARS
Qui l’eût cru ? La délicatesse des stars du cinéma est inversement proportionnelle à leur talent et à leur niveau de notoriété auprès du grand public. N’en faisons certes pas une généralité, mais le constat est, cette année à Cannes, évident. On fustigeait naguère la froideur et la distance d’une Isabelle Adjani inaccessible ? Elle a reçu hier dans sa chambre du Majestic l’un des nôtres avec égards et disponibilité. On pensait Vanessa Paradis un peu hautaine ? Elle était hier tout en charme et en douceur. Et que dire des stars montantes made in France (and Belgium !) que même le cinéma américain s’arrache aujourd’hui, Camille Cottin et Virginie Efira ? Aussi enthousiasmantes de fraîcheur et de générosité à l’écran que simples et tout en partage avec celle et ceux qui les interrogent. Et c’est sans compter sur la plus humble des actrices, Sandrine Kiberlain, qui a depuis longtemps remporté la palme du naturel et de la gentillesse, ou du nouveau venu Nicolas Maury, intarissable et enthousiaste. Et puis il y a les autres. Issus de la téléréalité, comme ce chef qui expédie de banalités son interview en quelques minutes et refuse la photo, où les bad boys comme Joey Starr, qui a pris hier matin un malin plaisir à cultiver son image – souvent détestable, à l’inverse du talent qu’il montre à l’écran – en insultant les photographes de la terre entière qui l’attendaient au photocall. C’est aussi ça, Cannes. Des bonnes… et des mauvaises surprises. Comme au cinéma !